Chine : « Les conséquences financières sont assez dramatiques » déplore le boss de la NBA après la polémique lancée par un tweet
BASKET La NBA pâtit d’un tweet en soutien à Hong Kong posté par un dirigeant des Houston Rockets début octobre qui a engendré une crise entre la Chine et la NBA
Le « tweetgate » n'a pas fini de faire parler à moins d'une semaine de la reprise de la saison NBA. Celle-ci accuse des pertes « substantielles » après la crise avec la Chine née d’un tweet de soutien aux manifestants de Hong Kong posté par un dirigeant des Houston Rockets, a affirmé jeudi le patron de la ligue Adam Silver.
« Les conséquences financières sont assez dramatiques et pourraient continuer de l’être », a révélé le chef de la ligue nord-américaine lors d’un congrès sur la Santé organisé à New York par le magazine Time, sans toutefois en préciser l’ampleur.
Des entreprises chinoises ont suspendu leur sponsoring ainsi que les négociations des droits de diffusion avec la NBA après le tweet du manager général des Houston Rockets, Daryl Morey, en faveur des manifestants de Hong Kong, des propos qui intervenaient en pleine tournée asiatique de la NBA.
« Pas lieu de licencier ou sanctionner Daryl Morey »
« Nos matches ne sont toujours pas diffusés en Chine au moment où nous parlons et nous verrons ce qu’il va se passer", a confié Adam Silver. Il a également révélé que des représentants du gouvernement chinois et des dirigeants d’entreprise ont réclamé le licenciement de Daryl Morey.
« Nous avons répondu qu’il n’y avait pas lieu que cela arrive, ni même de le sanctionner », a affirmé le Commissioner.
Hong Kong est une ex-colonie britannique rendue à la Chine en 1997 et désormais territoire autonome. Depuis juin, des manifestants parfois violents exigent davantage d’autonomie face à la mainmise jugée grandissante de Pékin.
Le gouvernement et de nombreux internautes chinois avaient exprimé leur mécontentement après le tweet de Daryl Morey, perçu comme un défi à l’intégrité territoriale du pays.
La polémique a suscité plusieurs réactions notamment de la superstar de la NBA LeBron James qui a enflammé les réseaux sociaux aux Etats-Unis en début de semaine, nombre d’internautes l’accusant de soutenir la Chine après sa critique de Daryl Morey, qu’il préconise de punir.
Le joueur des Los Angeles Lakers a estimé devant la presse lundi que le directeur général des Houston Rockets "n’en savait pas assez" et "était mal informé" lorsqu’il a publié ce message de soutien aux manifestants hongkongais début octobre. Il faut dire que le « King » (et ses sponsors) ne joue pas que des centimes dans cette histoire.