FC Nantes: Un nouveau stade, l'ambition de Kita depuis son arrivée en 2007... et même avant
FOOTBALL Le président nantais a toujours milité pour la construction d'une nouvelle enceinte...
- Les élus de Nantes métropole ont validé, vendredi, le principe de la vente d'une parcelle au FCN pour y construire un stade privé de football.
- Waldemar Kita, qui a toujours érigé ce projet de nouvelle enceinte au rang des priorités, touche au but.
Il se murmure que les bouchons de bouteilles champagne ont sauté vendredi au FC Nantes. Réunis en conseil métropolitain, les élus de Nantes métropole ont approuvé vendredi après-midi, d’une courte majorité (53 voix pour, 41 contre, 1 abstention), le principe de la vente d’un terrain permettant la construction d’un nouveau stade privé pour le FC Nantes à la Beaujoire et approuvé le maintien de l’actuelle enceinte. Une étape pas encore décisive, mais sans aucun doute déterminante pour Waldemar Kita, le président du FCN, qui est le porteur du projet de nouvelle enceinte.
L’ambition de doter son club d’un stade flambant neuf est la marotte de WK. Depuis son arrivée sur les bords de l’Erdre en 2007, il n’a jamais cessé de sensibiliser les élus sur une Beaujoire plus aux normes sur le plan du confort, des loges et de la sécurité. Quelques aménagements de modernisation (changement de sièges, rénovation de loges, nouvelle tribune de presse etc.) ont bien été effectués sur fonds publics, mais le président nantais répète à l’envi la nécessité d’avoir un nouvel équipement neuf.
Une ambition de nouveau stade presque dès son arrivée
« J’ai soumis le projet d’un stade à l’anglaise, déclarait-il en septembre 2009. Une enceinte de 45.000 places qui aurait pu être bâtie à proximité de la Beaujoire, sans démolir l’actuel, avant que le nouveau ne soit livré. Un projet de 120 à 125 millions d’euros… »
Au fil des années, les élus passent, mais la position de la ville, propriétaire de la Beaujoire, reste toujours la même : pas question d’un nouveau stade surtout si ce sont les deniers publics qui sont sollicités pour le payer. « Tout le monde s’extasie de leurs nouveaux stades mais, aujourd’hui, ils sont à peine remplis à la moitié dans leur utilisation courante, déclarait par exemple Pascal Bolo, toujours premier adjoint au maire de Nantes et vice-président de Nantes métropole en charge du sport de haut niveau. Ce sont surtout des équipements qui ont coûté et vont coûter très cher à la collectivité. »
A Lausanne, il avait aussi ce projet
En septembre 2017, coup de théâtre. Lors d’une conférence de presse, Johanna Rolland, présidente de Nantes métropole, et Waldemar Kita, président du FC Nantes, annoncent leur envie de voir construire un nouveau stade de football à Nantes. Entièrement sur fonds… privés. Le projet immobilier, adossé à celui d’une nouvelle enceinte, sera supprimé finalement début novembre. Vendredi, une majorité d’élus de Nantes Métropole a validé le principe de la vente d’une parcelle au FCN pour y construire un stade privé de football. Kita touche au but…
A Lausanne, où il a été président de 1998 à 2001, son vœu de construire un stade neuf n’avait pas été exaucé. « Quand j’ai vu le stade [de la Pontaise], je n’ai pas eu envie de venir », avouait WK dans le magazine suisse L’Illustré en 1998. « Cela a été une de ses grosses déceptions là-bas, se souvient Christian Larièpe, directeur sportif à Lausanne puis au FCN avec Kita. Il avait deux idées en tête : un centre de formation et un nouveau stade. Le premier a été réalisé, pas le second. Je pense même que cet échec dans la construction d’une enceinte neuve a été une des raisons de son départ de Lausanne. » En cas d’échec similaire à Nantes, WK aurait confié en interne qu’il pourrait aussi prendre la poudre d’escampette…