Le match de la honte, la polémique relancée, 25 ans après

S.A (avec AFP)
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«Je le regrette, mais l’Allemagne a triché et l’Algérie aurait mérité de se qualifier». Ces propos que le footballeur allemand Hans-Peter Briegel aurait tenu au journal émirati «Al-Ittihad», cela faisait 25 ans que l’Algérie les attendait. Depuis ce match de funeste mémoire du 25 juin 1982 où, sur la pelouse de Gijon en Espagne, Autrichiens et Allemands de l’Est se sont arrangés sur le dos des Maghrébins. Une parodie de football aux relents nauséabonds qui revient sur le devant de la scène, même si Briegel est depuis revenu sur ses propos.


Deux jours après les dénégations du joueur allemand, l'attaquant autrichien Walter Schachner a admis dans le quotidien allemand Bild  l'existence d'un «accord» lors du "match de la honte". «L'accord a été passé à la mi-temps par quelques vedettes de chaque équipe, a avoué Schachner, actuel entraîneur du Munich 1860. Je n'y ai pas participé. J'en ai entendu parler pour la première fois quand je me suis plaint auprès de l'entraîneur de n'avoir eu aucun ballon».


Un autre acteur du match, le défenseur autrichien Bernd Krauss, a pour sa part relativisé le scandale: «On n'a pas besoin de passer un accord pour ça, a-t-il dit à Bild. C'était clair sur le terrain. A 1-0, on a tous commencé à faire les comptes, et on a commencé les passes en retrait». Et de se rappeler que «seuls Briegel et Schachner ont tenté d'accélérer le jeu, et tous les autres joueurs se demandaient: "Mais qu'est-ce qui leur arrive?"».