Ligue 1: Pour Michel Seydoux, «le Losc ne pouvait pas refuser une offre pareille» pour Florian Thauvin

A Lille, propos recueillis par François Launay
— 
Le président lillois Michel Seydoux, en août 2012, au Domaine de Luchin.
Le président lillois Michel Seydoux, en août 2012, au Domaine de Luchin. — PHILIPPE HUGUEN / AFP

Deux heures avant la fin officielle du mercato, le feuilleton Thauvin a pris fin. Lundi dans la soirée, Michel Seydoux a confirmé le départ du joueur à l’OM pour une somme avoisinant les 15 M€. Une somme trop importante pour que Lille conserve le joueur.

Florian Thauvin est marseillais. C’était une issue inévitable? 

Non. Ce n’était pas du tout ma volonté. Mais quand vous avez une offre qui est absolument démesurée, il y a deux cas de figure: l’homme qui est extrêmement déçu du joueur et de son entourage et le gestionnaire du Losc qui ne peut pas refuser une offre pareille. On a hésité jusqu’au bout. Si ça se termine 1h45 avant la fin du mercato, c’est qu’il y a eu énormément de discussions.

Finalement, Thauvin a gagné son bras de fer. Il a eu ce qu’il voulait...

A partir d’un moment donné, la situation était devenue extrêmement compliquée à tous les niveaux. Je sentais mes cadres se poser beaucoup de questions. Mais je n’imaginais pas une seconde que l’OM fasse une offre aussi importante. Maintenant cette histoire est terminée.

Lille n’a t-il pas perdu la face dans cette histoire? 

Le président de club a fait son métier. Quant à Michel Seydoux lui-même, il ne perd pas la face mais il aurait préféré une issue plus morale.

Lille a vendu pour 48 millions d’euros cet eté (Digne, Chedjou, Payet, Thauvin). Pourquoi ne pas vous être renforcé en fin de mercato? 

J’ai été très clair en fin de saison sur des départs que nous n’avons finalement pas enregistré (Kalou). Nous sommes très heureux de notre équipe. Et n’oublions pas que nous avons un groupe étoffé pour un club qui ne joue pas la coupe d’Europe cette saison.