Le selfie pourrait être à l'origine d'une épidémie de poux chez les ados
SANTE Des infirmières de Namur en Belgique assurent que faire des selfies à plusieurs aurait considérablement accéleré la propagation de poux chez les ados…
- Il y a une réémergence importante des poux dans les pays développés.
- Les selfies collectifs peuvent être à l’origine de la propagation de poux
- Selon le professeur Didier Raoult, interviewé par « 20 Minutes », les selfies ne sont cependant pas la cause de l’épidémie.
Une bonne raison d’arrêter de faire des selfies ? Alors qu’on les pensait réservés aux jeunes enfants, les poux feraient une réapparition massive chez les adolescents belges rapporte le site belge Rtbf. Pour Brigitte Collet, infirmière en médecine scolaire, interviewée par le média, ce phénomène serait lié à « une seule et unique raison » : les selfies collectifs. « Ils font des selfies ou regardent leurs écrans à plusieurs… Pour cela, ils rapprochent l’un de l’autre et leurs cheveux se touchent. »
Les selfies groupés pourraient-ils être à l’origine d’épidémie de poux ? La réponse est non, selon le professeur Didier Raoult, spécialiste en maladies infectieuses à la faculté de médecine de Marseille. « Le selfie ne peut pas expliquer à lui seul une épidémie, assure-t-il à 20 Minutes. Cela fait 50 ans que l’on cherche à déterminer les épidémies de poux et on ne sait toujours pas. »
La faute aux insecticides
Le biologiste confirme en revanche qu’il est tout à fait possible d’attraper des poux en faisant un selfie collectif. « Les poux peuvent s’attraper lorsqu’il y a un contact de cheveux à cheveux. Ils sont rapides, mais il est difficile de déterminer par exemple combien de temps il faut rester collé pour qu’ils passent d’une tête à l’autre. De plus, ils ne sont pas toujours actifs. Lorsqu’ils ont mangé par exemple, ils ne bougent pas parce qu’ils digèrent », explique-t-il à 20 Minutes.
Quand à l’importante réémergence des poux dans les pays développés, Didier Raoult confirme, mais a une explication bien différente de celle des infirmières de Namur. « Nous sommes en train de réaliser une étude autour du sujet et nous avons déjà établi que les poux étaient de plus en plus résistants aux insecticides. A Paris, c’est par exemple, c’est le cas pour 30 % d’entre eux. C’est très inquiétant. » Solutions : décollez vos têtes lorsque vous faites un selfie et mangez bio ?