Le photographe à l'origine du «mème» de l'été explique les secrets de son cliché
VIRAL Cette image était supposée représenter la jalousie pour illustrer des articles sur le sujet, mais les internautes l'ont détournée de son sens premier...
- Cette photo est devenue le mème de l’été sur les réseaux sociaux.
- Le photographe espagnol à l’origine du cliché raconte la séance photo qui date de 2015.
Si vous avez jeté un coup d’œil aux réseaux sociaux cet été, vous avez certainement aperçu cette image. Devenue virale, cette photographie d’agence a été détournée à toutes les sauces par des internautes très inspirés. Une surprise pour le photographe, qui raconte cette séance photo destinée à créer des illustrations sur l’infidélité.
Un jeune homme, vêtu d’une chemise à carreaux, se promène dans la rue avec sa copine, quand soudain il se retourne sur une jeune femme dans la rue. Sa compagne a surpris ce regard, la colère se lit sur son visage. Cette image destinée à illustrer l’infidélité a été prise par le photographe espagnol, Antonio Guillem, 45 ans, spécialisé dans ces photos destinées aux agences de stock comme GettyImages ou Shutterstock.
De multiples détournements
Mais outre la jalousie et l’infidélité, les internautes ont trouvé que ce cliché correspondait à de multiples situations de la vie. L’image est alors devenue un mème, un contenu viral détourné et partagé par les internautes.
Les choses sont même allées plus loin (beaucoup trop, si vous voulez mon avis) : une (fausse) bande-annonce du film a été imaginée par le site Vulture. D’autres sont même allés plus loin en cherchant à reconstituer l’histoire de ce couple, avec les autres photos de la série. Celui-ci a imaginé la (belle) fin de l’histoire.
Si l’image est devenue LA blague de l’été 2017, elle a été prise en 2015 en Espagne lors d’un shooting. « J’ai pris la photo pour le travail », confirme Antonio Guillem au journal El Pais, qui avoue ne pas avoir appris tout de suite que sa photo était devenue si populaire. Il se souvient encore de cette séance photo, finalement très ordinaire. « Le scénario était improvisé car nous n’avions pas beaucoup de temps. Comme je travaille toujours avec les mêmes modèles, c’était relativement facile de composer une image », explique-t-il.
« C’était même assez dur d’obtenir des expressions crédibles à cause de la très bonne ambiance de travail, la situation a généré beaucoup de moments marrants, et il y avait toujours un des modèles qui était en train de rire », ajoute le photographe qui n’a pas gagné d’argent sur cette photo malgré ce succès soudain. Sa seule crainte, a-t-il avoué à El País, c’est la mauvaise image qui pourrait découler de ces détournements, pour lui et pour ses modèles.