POLITIQUEVIDÉO. «J’ai changé» ou les sempiternelles métamorphoses de Nicolas Sarkozy

VIDÉO. «J’ai changé» ou les sempiternelles métamorphoses de Nicolas Sarkozy

POLITIQUELe patron du parti Les Républicains a plusieurs fois indiqué avoir changé ou évolué...
Thibaut Le Gal

T.L.G.

Le président du parti Les Républicains le répète à l’envi depuis son retour : le Sarko nouveau est arrivé. « Vous avez vu comme je suis calme maintenant ? Un vrai toutou », ironise-t-il lors du « face aux lecteurs » publié ce vendredi dans les colonnes du Parisien - Aujourd’hui en France. « Sur moi, et ma façon d’être, je changerais. J’ai beaucoup appris de la défaite. Plus jeune, j’étais un peu bulldozer […] Aujourd’hui, je prends plus de précautions. J’aime discuter, j’aime convaincre ». Ce n’est pas la première fois que l’ancien président se refait une virginité. Petites rétrospective de ses mues précédentes.



Janvier 2007 : « J’ai changé parce que les épreuves de la vie m’ont changé »

Nicolas Sarkozy, lance sa campagne porte de Versailles. Dans son discours d’investiture, le président de l’UMP se lance dans une anaphore que n’aurait pas reniée François Hollande. Le « petit Français de sang-mêlé » se présente comme un nouvel homme, loin de l’image médiatique du ministre de l’Intérieur. « J’ai changé. J’ai changé parce qu’à l’instant même où vous m’avez désigné j’ai cessé d’être l’homme d’un seul parti, fût-il le premier de France. J’ai changé parce que l’élection présidentielle est une épreuve de vérité à laquelle nul ne peut se soustraire. […] J’ai changé parce que les épreuves de la vie m’ont changé ».

2009 : « Il faut du temps » pour se hisser à la hauteur

Après deux ans de pouvoir, Nicolas Sarkozy reconnaît avoir « commis des erreurs », dans un entretien à l’Obs (alors Nouvel Observateur). « Est-ce que tout ce qui m’est reproché l’est injustement ? Non. Il faut un temps pour entrer dans une fonction comme celle que j’occupe, pour comprendre comment cela marche, pour se hisser à la hauteur d’une charge qui est, croyez-moi, proprement inhumaine. »

Mars 2012 : « J’ai appris »

En mars 2012, le président est en campagne pour un nouveau mandat. L’occasion de montrer que l’homme a retenu des leçons de son expérience à l’Elysée. « J’ai appris que le président de la République est plus attaqué, caricaturé, critiqué que n’importe qui d’autre, qu’il fallait l’accepter. Et surtout qu’il fallait tenir », lance-t-il lors d’un meeting à Villepinte. « J’ai compris que la volonté ne pouvait pas tout », « j’ai compris l’importance symbolique de la parole présidentielle, son poids, la nécessité qu’elle rassemble ».

Mars 2012 « Je serai différent, parce que j’ai cinq ans de plus »

Quelques jours plus tard, rebelote. Le candidat remet une couche de peinture dans Paris Match. « Oui, je serai différent. D’abord, parce que j’aurai déjà été président pendant cinq ans. Et on ne reproduit pas les erreurs qu’on a pu commettre. […] Ensuite, parce que j’ai cinq ans de plus ! Forcément, cela apaise… »

Septembre 2014 : « J’ai pu prendre le recul indispensable »

Avec l’annonce de son « retour » en politique, Nicolas Sarkozy se présente en homme nouveau. « J’ai pu prendre le recul indispensable pour analyser le déroulement de mon mandat, en tirer les leçons, revenir sur ce que fut notre histoire commune, mesurer la vanité de certains sentiments, écarter tout esprit de revanche ou d’affrontement », écrit-il sur sa page Facebook le 19 septembre 2014. Deux jours plus tard sur France 2, il reconnaît ces erreurs : « Si j’ai perdu, c’était ma responsabilité. Il y a une tentation qui était la mienne de tout vouloir faire soi-même […] Mais « l’âge apporte peut-être un peu moins d’énergie mais plus de sagesse, de recul ».

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