PSG-OM : Buteur, passeur, homme à tout faire… Achraf Hakimi a été monumental lors du Classique

Football Le latéral droit du PSG Achraf Hakimi a été le grand artisan de la victoire du PSG face à Marseille dimanche soir

Antoine Huot de Saint Albin
Achraf Hakimi sait même faire des air touches.
Achraf Hakimi sait même faire des air touches. — AFP
  • Achraf Hakimi a inscrit le premier but du PSG face à l’Olympique de Marseille, dimanche soir (4-0).
  • Le latéral droit marocain a eu un rôle hybride, positionné parfois en latéral, parfois au milieu de terrain à côté d’Ugarte et Zaïre-Emery.
  • Luis Enrique n’a pas tari d’éloges concernant son joueur à l’issue du match.

Au Parc des Princes,

Bradley Barcola lui a volé la vedette. A la 83e minute de jeu, au moment de sortir, le Parc des Princes a rugi de plaisir pour saluer la prestation convaincante de l’ancien Lyonnais, pour sa première comme titulaire. Dans la foulée, Achraf Hakimi rejoignait lui aussi le banc de touche, et il était difficile pour les supporteurs parisiens d’élever encore la voix. Pourtant, sans dévaluer la prestation de Barcola, le match du Marocain face à Marseille (4-0) aurait mérité standing ovation, haie d’honneur, prosternation et clés de la ville. Rien de moins.

Comme d’habitude, l’ancien joueur du Real Madrid a avalé les kilomètres sur le flanc droit parisien. Comme d’habitude, il a provoqué, centré, tiré. Mais, il a été aussi la petite touche secrète du nouveau système mis en place par Luis Enrique, ce petit ingrédient que l’on rajoute au dernier moment dans une recette pour faire vibrer de plaisir le palais de nos convives : sur les phases offensives, Achraf Hakimi s’est mué en milieu de terrain. Oui, tout à fait.

Buteur sur coup franc direct

Et le bougre a plus que bien tenu ce rôle hybride. Latéral droit en phase défensive, milieu de terrain-ailier quand son équipe a le ballon. Poussés par Marquinhos, dès la première minute, à jouer plus haut, Hakimi et son positionnement ont complètement perturbé le système de Pancho Abardonado. Pas suivi par le latéral gauche Renan Lodi, pas accompagné par l’attaquant Pierre-Emerick Aubameyang, Achraf Hakimi a eu une liberté étonnante dans l’entre-jeu. Et il en a profité pour combiner à merveille avec Ousmane Dembélé, qui avait le couloir droit pour lui.

Un peu en dedans depuis le début de la saison, Ousmane Dembélé a trouvé le partenaire parfait pour briller. C’est d’ailleurs après un échange entre les deux hommes qu’un coup franc dangereux a été sifflé aux abords de la surface de réparation (7e). Un coup franc brillamment exécuté par le Marocain. « C’est un joueur avec de très bonnes qualités, notamment sur coup franc, a reconnu Luis Enrique. Il travaille sur ça durant les entraînements. Il peut nous donner énormément. »

Partout et tout le temps

Et pas que sur coup franc. Buteur, donc, Achraf Hakimi a également été impliqué sur deux autres buts parisiens. D’abord sur une frappe sèche plein axe, libre de tout marquage (tiens, tiens) qui, avant d’être reprise victorieusement par Randal Kolo Muani (37e), a touché le poteau. Puis en combinant avec Ousmane Dembélé (tiens, tiens) qui, grâce à un appel dans le vide de son défenseur, a profité de l’espace laissé libre devant lui pour centrer à la perfection vers Gonçalo Ramos (47e).


« C’est un défenseur, mais il peut être milieu et attaquant, s’est réjoui Luis Enrique, toujours prompt à tresser des lauriers à n’importe lequel de ses joueurs. C’est un bonheur pour un entraîneur d’avoir un joueur comme ça. » Surtout dans un match où le PSG a eu la possession (77 %), évitant les transitions adverses qui pourraient mettre en difficulté le Marocain. Face à Marseille, ses rares pertes de balle ont été compensées par l’activité débordante de Manuel Ugarte.

Bridé sous Pochettino et Galtier ?

Déjà buteur face à Lyon et Dortmund, Achraf Hakimi réalise un début de saison idéal. Un peu comme celui réalisé la saison passée, avant qu’il ne rentre dans le rang, comme le reste de l’équipe après la Coupe du monde, célébrée au Qatar, où le Maroc avait réalisé un parcours incroyable, jusqu’en demi-finale. Mais là où il semblait bridé par Christophe Galtier la saison passée, et Mauricio Pochettino avant lui, l’arrivée de Luis Enrique a changé quelque chose pour le latéral.

« Je me sens libre, bien utilisé, avec un grand rôle, expliquait l’intéressé après la victoire face à Dortmund. Le coach a fait en sorte que je me sente libre. Je sens beaucoup de confiance. » Et, comme le disent tous les footballeurs, à l’image du famoso « l’important c’est les trois points », Hakimi aurait pu enchaîner sur un petit : « Et j’ai envie de rendre cette confiance. » Allez, on ne t’en veut pas Achraf, on le fait pour toi.