RC Strasbourg : « On a maîtrisé quasiment du début à la fin »... Comment le Racing a (encore) plié le derby de l'Est

FOOTBALL Les Alsaciens ont dû être patients face à de faiblards Lorrains

Thibaut Gagnepain
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Ligue 1 : le débrief express de FC Metz-RC Strasbourg (0-2) — 20 Minutes
  • Le RC Strasbourg a remporté le derby de l’Est à Metz ce dimanche (2-0).
  • C'est la troisième victoire d’affilée du Racing contre le voisin lorrain. Une première depuis plus de quarante ans.
  • « On a maîtrisé quasiment du début à la fin […] On n’a rien concédé en seconde période », a résumé l’entraîneur alsacien .

Plus de quarante ans que ça n’était plus arrivé… Il fallait jusque-là remonter à la saison 1979-1980 pour trouver trace d’une troisième victoire de suite du RC Strasbourg face au  FC Metz. Depuis ce dimanche, la performance est égalée :   les Alsaciens sont venus s'imposer 2-0 à Saint-Symphorien. Quatre mois après avoir étrillé les Lorrains à la Meinau (3-0) et près d’un an après avoir déjà fait le coup sur les bords de la Moselle (2-1).

Des Alsaciens en pleine bourre, des Messins inquiétants

De loin, la statistique peut paraître sans intérêt. Mais elle dit beaucoup de l’écart actuel entre les deux clubs. Quand l’un est sur une pente ascendante quasi ininterrompue depuis sa remontée dans l’élite en 2017, l’autre semble renouer avec son passé rempli d’instabilité entre Ligue 1 et Ligue 2.

Certes, le FC Metz n’est actuellement pas condamné à replonger, mais son classement est inquiétant (19e). Au moins autant que ce que les Grenats ont montré sur le terrain, eux qui étaient, c’est vrai, privé de dix joueurs dont sept partis disputer la  Coupe d'Afrique des Nations​. C’était bien trop pour ralentir des Alsaciens en pleine bourre depuis mi-septembre. « On a eu un déficit athlétique énorme, on ne pouvait pas rivaliser […] Strasbourg était meilleur », a d’ailleurs avoué le coach lorrain  Frédéric Antonetti après la partie.


Il venait de voir son équipe être dominée dans les grandes largeurs pendant près de quatre-vingt-dix minutes. Dans la possession (59 % contre 41 %), les tirs (19 à 7) et tout simplement le jeu. C’est simple : l’une en proposait, l’autre procédait en contre-attaque.

Ça aurait pu fonctionner en fin de première période mais le Racing n’a jamais vraiment tremblé. « On a maîtrisé quasiment du début à la fin […] On n’a rien concédé en seconde période », a résumé  Julien Stéphan, « satisfait » de la prestation de ses joueurs.

« J’ai dit aux joueurs de ne surtout pas s’énerver »

Le coach alsacien a simplement regretté le manque de réalisme de début de partie de son équipe. Notamment quand elle touchait deux fois la barre transversale sur ses premières tentatives (1re, 8e). « Les mouvements étaient bons, la variété aussi. A la pause, j’ai dit aux joueurs de ne surtout pas s’énerver et de se frustrer », a révélé le technicien bas-rhinois. Il a été entendu.

Cinq minutes après la reprise, l’inévitable Ajorque était là pour réceptionner un centre de Bellegarde et planter son dixième but de la saison (0-1, 50e). Puis le même Ajorque délivrait, toujours de la tête, une passe décisive pour Aholou dans les arrêts de jeu (0-2, 91e). Entre-temps, le Racing aurait pu déjà alourdir la marque tant l’écart était énorme avec ce FC Metz-là, certes amoindri.

« L’ensemble de l’équipe a bien fonctionné. Fallait avoir des idées, les joueurs les ont eues », a encore salué Julien Stéphan, toujours pas décidé à s’enflammer. Son club pointe désormais à la 7e place de l’élite avec un match en moins à disputer à Clermont ? « Le premier objectif, c’est d’aller chercher le nombre de points suffisants pour rester en  Ligue 1 », répond-il. « Après, on verra et on pourra peut-être parler de première partie de tableau. » Vivement !