Ozil veut Erdogan comme témoin de mariage, la chancellerie allemande se dit «attristée»
FOOTBALL Le joueur des Gunners avait déjà fait polémique après une photo prise aux côtés d'Erdogan au début du Mondial 2018
Voilà qui devrait raviver le débat sur Mesut Ozil de l’autre côté du Rhin. En postantsur le réseaux sociaux une photo sur laquelle on le voyait poser aux côtés du président turc Recep Tayyip Erdogan, le joueur d’Arsenal avait fait naître une énorme polémique en Allemagne au beau milieu du Mondial 2018. Et voilà que Bild a annoncé dimanche que ce même Ozil aurait décidé de proposer à Erdogan d’être le témoin de son futur mariage. Ce qui a fait réagir chez nos voisins allemands.
« Evidemment ça nous attriste, a déclaré lundi Helge Braun, le chef de cabinet d’Angela Merkel. Lorsque quelqu’un qui a porté si longtemps le maillot de l’équipe d’Allemagne, et qui a été confronté à une telle réaction de l’opinion allemande après sa première rencontre avec Erdogan, et que ça se finisse de cette manière, ça déçoit beaucoup de supporters de football, et moi aussi ». Mais au bout du compte, « il s’agit d’une décision privée que l’on doit accepter », ajoute le responsable, qui a rang de ministre.
Ozil claque la porte de la Mannschaft
Le quotidien Bild, à l’origine de l’information, avait été l’une des voix les plus virulentes, en mai et juin dernier, pour reprocher à Özil de s’être fait photographier en train d’offrir un maillot au président Erdogan, personnage controversé en Allemagne en froid avec le gouvernement depuis plus de deux ans.
Une longue et nauséabonde polémique sur les origines turques du joueur d’Arsenal avait alors secoué l’Allemagne. Après l’échec sportif de l’équipe en Russie, Özil avait définitivement claqué la porte de l'équipe nationale, accusant la Fédération allemande de football de racisme.
Braun a justifié sa réaction par le rôle de modèle que doivent avoir selon lui les footballeurs internationaux : « Les footballeurs sont des figures symboliques de notre société avec lesquels les gens s’identifient beaucoup plus qu’avec les ministres. Ce qui pose la question : jusqu’à quel point quelqu’un qui porte le maillot national se sent-il allemand ? », s’interroge Braun, ravivant le débat qui a fait rage l’été dernier.