La Roja face à la malédiction
MONDIAL2010 Jamais l'Espagne n'est parvenue en 1/2 finale depuis l'instauration de la phase de groupe...
De notre envoyé spécial à Johannesburg,
«On peut entrer dans l’histoire avec cette équipe». Cesc Fabregas n’est pas en train de faire le malin. Il sait très bien qu’une victoire contre le Paraguay mettrait un grand coup de pied dans une malédiction qui colle aux crampons ibères. Jamais dans la configuration actuelle de la Coupe du monde la Roja n’est allé montrer son museau jusqu’au dernier carré. Alors forcément, quand l’adversaire s’appelle le Paraguay, il faut que toute la Roja freine des quatre fers pour tempérer l’optimisme ambiant. «On ne peut pas penser être en demi-finale sans avoir éliminé le Paraguay. Notre objectif et obsession maximale aujourd’hui, c’est le Paraguay», croit bon de préciser Vicente Del Bosque.
«Chacun utilisera ses armes»
Car les Espagnols ne s’attendent pas à une partie de plaisir. La conjonction d’une équipe défensive et d’une Selecion ultra favorite a déjà joué des tours aux coéquipiers de David Villa. C’était lors du premier match, et cela s’était soldé par une défaite contre la Suisse (1-0). Le genre de mésaventure que personne ne veut revivre si près du but. «Nous avons vus des vidéos de cette équipe. Ils sont forts en défense, et jouent avec agressivité, et en plus ils pressent très bien. Quant aux attaquants, ils peuvent toujours te mettre un but. Chacun utiliseras ses armes pour vaincre», prévient le défenseur Gérard Piqué. Celles de l’Espagne, contre vents et marées, n’ont pas changé. Pour la 3e fois consécutive, Vicente Del Bosque devrait utiliser le même onze de départ. Même le très critiqué Fernando Torres devrait conserver sa place à la pointe de l’attaque.
L’Espagne ne tombe pas dans le panneau
Au Paraguay, on tente pourtant tout pour faire dérailler le sang froid adverse. Une campagne de presse a été lancé au pays, avec des titres comme «A nous les poulets racistes» ou «Nous avons faim depuis 1492». Rien que ça. Dans le même temps, Gerardo Martino, le sélectionneur, passe son temps à tricoter des couronnes de laurier à son adversaire du type «quand ils ont décidé d’avoir la balle, c’est impossible de la récupérer». Et Del Bosque n’est tombé dans aucun des deux panneaux. «On se méfie encore plus des équipes avec ton victimisant», assure le sélectionneur.