Le PSG, le XV de France, Alpine F1… Sport à l’affiche se fait un nom avec des équipes de renom
DOS AU MUR Deux frères niçois de 33 et 30 ans, Thomas et Léonard Mercier, ont lancé en 2020 le site sportalaffiche.com. Ils y commercialisent des décorations murales avec l’accord des grands clubs sur plus de vingt disciplines
- Lancée pendant le premier confinement, au printemps 2020, l’entreprise niçoise sportalaffiche.com propose des décorations murales sur plus d’une vingtaine de disciplines.
- Thomas et Léonard Mercier, à la tête de cette start-up, s’emploient à nouer des partenariats avec les clubs, comme le PSG ou l’OL, pour étoffer leur offre.
- En un peu plus de deux ans, les deux frères ont créé 300 affiches et près de 200 sont actuellement en vente sur leur site Internet, dans les boutiques des clubs concernés et dans un réseau de boutique cadeaux made in France.
Aux couleurs du foot, du rugby, du cyclisme et même du ski, leurs affiches trouvent de plus en plus de murs où s’afficher. Le nombre de commandes augmente. Leur imprimeur, au port de Nice, tourne à plein régime. Et, dans l’appartement qu’ils occupent encore pour quelques jours, au rez-de-chaussée d’une résidence du quartier Libération, il aurait bientôt fallu pousser les murs. Derrière les ordinateurs où ronronnent des logiciels de création graphique et l’espace de mise sous pli, la pièce aménagée pour accueillir leur stock déborde. « Et on n’a pas encore vraiment fait le plein pour Noël. A cette époque là de l’année, il y en a vraiment de partout », racontent Thomas et Léonard Mercier.
Heureusement, ces deux frères niçois de 33 et 30 ans, à la tête de Sport à l’affiche, déménageront rue Voltaire, en plein centre de Nice, début novembre. Ils ont besoin d’espace. Créée il y a un peu plus de deux ans, leur petite entreprise de décorations murales monte en première division. Depuis cette année, le PSG, France Rugby, ou encore la team Alpine F1 leur permettent d’utiliser leur marque.
Avant ça, ils collaboraient déjà avec le Stade Rennais, le Stade Toulousain ou encore l’OGC Nice. « On planche toujours sur de nouveaux partenariats. Actuellement, c’est avec l’OL, note Thomas Mercier. On aimerait aussi faire quelque chose avec la NBA. L’idée est d’étoffer notre offre jusqu’à pouvoir travailler sur toute l’actualité du sport, être réactifs et proposer des affiches en fonction des résultats ».
« Propriété intellectuelle et droit à l’image »
Une révolution pour la start-up qui fait aujourd’hui travailler « trois temps pleins, trois alternants et un stagiaire ». « Quand on a commencé à bosser sur nos projets, la question de la propriété intellectuelle et du droit à l’image est rapidement devenue un frein [ils utilisent des photos de sportifs sur lesquels ils « dessinent » à la tablette graphique]. Il fallait qu’on s’associe à ces marques pour avoir une liberté de création suffisante », poursuit le co-entrepreneur. Avec en contrepartie, une redevance à payer et qui varie entre 10 % et 20 %, en fonction de leurs interlocuteurs.
Un passage obligé. Sans l’accord des clubs ou des organisateurs de compétitions, l’utilisation de maillots ou de logos auraient pu leur valoir quelques actions en justice. Ils sont passés entre les gouttes. « Fin 2021, on a enlevé 50 % de notre catalogue qui étaient sans licence et on s’est concentré sur le démarchage », explique-t-il encore.
Le « côté un peu beauf » des produits dérivés du sport
Ils s’associent également directement avec des sportifs : le nageur Alain Bernard et le skieur Antoine Dénériaz notamment. Une belle affaire, finalement assez rapide. Ce n’est qu’en 2019 que l’idée d’affiches sur le thème du sport bourgeonne dans la tête des deux frangins. « On est des passionnés, surtout de foot, et on ne se retrouvait pas vraiment dans l’offre de produits dérivés », raconte encore Thomas Mercier. « A part les maillots, les produits proposés ont un côté un petit peu beauf », tranche Léonard.
Le premier, qui travaillait depuis un an dans l’e-commerce, et son cadet, free-lance dans la conception d’effets spéciaux pour le cinéma, se lancent finalement dans l’aventure pendant le premier confinement, au printemps 2020. « Je cherchais un projet annexe, je voulais monter ma boîte et ça m’a inspiré. Très rapidement. J’ai eu très vite plein d’idées de graphismes », se rappelle Léonard Mercier. Leur background respectif leur permet de s’attribuer facilement les premiers rôles. Le plus jeune sera le créatif de l’histoire, son aîné s’occupera essentiellement de la partie business.
En un peu plus de deux ans, ils ont créé 300 affiches et près de 200 sont actuellement en vente (de 29 à 39 euros) sur leur site Internet, dans les boutiques des clubs concernés et dans un réseau de boutique cadeaux made in France. Et ils réfléchissent déjà à la prochaine étape : proposer leurs visuels sur d’autres supports. « Mais toujours dans la qualité, en made in France si on peut et sans l’effet kitsch », promettent-ils.