JO 2022 : Maladie du grand-père, médicaments non dopants... La défense de Kamila Valieva, contrôlée positive, s'organise

JEUX OLYMPIQUES Dans la tourmente après son contrôle positif, la jeune patineuse russe a terminé première du programme court, mardi

A.H. avec AFP
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Kamila Valieva lors du programme court de patinage artistique, mardi.
Kamila Valieva lors du programme court de patinage artistique, mardi. — Ulrik Pedersen/Cal Sport Media/S/SIPA

Dans la tempête, Kamila Valieva plie, mais ne rompt pas :  autorisée à concourir au dernier moment après un contrôle positif à une substance interdite connu en pleins JO, la jeune patineuse russe a terminé en tête du programme court, malgré une prestation vacillante mardi soir. Les dernières notes de musique de son programme à peine envolées, elle n’a pu retenir quelques sanglots. Comme lorsqu’elle a rejoint son entraîneure, la sévère et insondable  Eteri Tutberidze, en bord de piste pour connaître son score. Comme, aussi, lorsqu’elle a traversé la zone presse sans s’arrêter, quelques instants plus tard. Elle ne s’est ensuite pas présentée en conférence de presse.

« Ces jours ont été très difficiles pour moi. (…) Je suis heureuse, mais en même temps je suis déjà fatiguée émotionnellement », avait-elle confié la veille du programme court à une chaîne de télévision russe. L’affaire Valieva a connu un nouveau développement avec les révélations du New York Times, qui a eu accès aux documents présentés au TAS lors de l’audience à l’issue de laquelle l’instance arbitrale a autorisé la patineuse à poursuivre ses Jeux.

Contaminée en ayant bu dans le même verre que son grand-père ?

Dans l’échantillon prélevé le 25 décembre lors des championnats de Russie, outre la trimétazidine, une substance utilisée pour soigner les angines de poitrine et interdite par l’AMA depuis 2014 car elle favoriserait la circulation sanguine, ont été identifiées deux autres substances, l’hypoxène et la L-Carnitine, qui ne sont pas, elles, interdites et que l’on retrouve notamment dans des compléments alimentaires.

Mardi, Denis Oswald, membre du comité exécutif du CIO, avait expliqué que « l’argumentation [de sa défense] avançait la contamination avec un produit que son grand-père prenait ». Les médias russes ont depuis rapporté que Valieva​ aurait bu dans le même verre que son grand-père, qui prend de la trimétazidine pour un problème cardiaque. Selon le NYT, ce dernier a, dans un message vidéo préenregistré, affirmé lors de l’audience du TAS prendre de la trimétazidine pour traiter des « attaques ». La mère de Valieva a précisé à cette occasion que le grand-père de Valieva l’accompagnait quotidiennement à l’entraînement et que sa fille prenait de l’hypoxène en raison « d’arythmies cardiaques ».