Roland-Garros : Djokovic a tremblé ? C'est mal le connaître

TENNIS Le Serbe a eu du mal en début de match face à Musetti, avant de broyer l'Italien

Nicolas Camus
Djokovic l'acrobate face à Musetti, en 8e de finale de Roland-Garros, le 7 juin 2021.
Djokovic l'acrobate face à Musetti, en 8e de finale de Roland-Garros, le 7 juin 2021. — Javier Garcia/BPI/Shutterstock/SIPA

A Roland-Garros,

Serein comme Djoko. Enfin, surtout une fois le match terminé. Le numéro 1 mondial n’est pas passé loin de la sortie, ce lundi, enquiquiné comme rarement dès les 8e de finale de Roland par Lorenzo Musetti. Mené deux sets à rien, il a su renverser le match, que l’Italien a fini par abandonner avant de se prendre une autre roue de vélo (6-7, 6-7, 6-1, 6-0, 4-0).

A l’écouter, Djokovic n’a pas tremblé plus que ça. La force de l’expérience, déjà, puisque c’est la cinquième fois qu’il arrive à remonter un tel débours en Grand Chelem. Et paradoxalement, c’est comme si cette mauvaise entame l’avait libéré, en mode plus rien à perdre. « Je me suis senti plus nerveux au début du match que quand j’étais mené 2-0, a-t-il raconté en conférence de presse. J’ai même apprécié le fait de perdre les premiers sets, en fait. Je jouais sous une certaine tension, je n’arrivais pas à dérouler mon jeu, je ne me sentais pas bien. »

Un « reset » aux vestiaires

Après la perte du deuxième tie-break, il est allé faire un petit tour au vestiaire pour changer de sous-vêtements – le Serbe n’a rien à cacher. Il est revenu sur le Chatrier métamorphosé. « J’étais un autre joueur, j’avais plus confiance, relève-t-il. Parfois, même si c’est quelques minutes, d’avoir une petite coupure avec le court, de quitter cet environnement, ça permet de respirer un bon coup et tout remettre à zéro. Je l’ai déjà expérimenté par le passé. Ça fonctionne très bien mentalement. » Retenez bien ce petit conseil si un jour vous êtes menés 2-0 dans un tournoi majeur.

La suite, c’est un cavalier seul de Djoko, aidé par la baisse de régime brutale de Musetti à partir du début du quatrième set. Le Serbe l’a senti, et a accentué encore plus la pression. « J’aime jouer contre des jeunes en cinq sets, parce que même s’ils mènent d’un ou deux sets, j’ai toujours mes chances. Physiquement je me sens en forme. Je sais comment épuiser mon adversaire dans un match en cinq sets. » Merci papy. Matteo Berrettini, son futur adversaire en quarts, sait à quoi s’en tenir.