Accusations de Pamela Anderson contre Adil Rami: «Il ne peut plus être la figure de notre cause», selon une féministe

MILITANTISME Pamela Anderson affirme que son ex-compagnon Adil Rami a été violent avec elle. Des militantes féministes estiment donc que le joueur de l’OM doit cesser d’incarner la lutte contre les violences conjugales

J.S.-M.
Pamela Anderson et Adil Rami lors des trophées UNFP.
Pamela Anderson et Adil Rami lors des trophées UNFP. — SIPA
  • Plusieurs militantes du réseau féministe « Solidarité Femmes » estime qu’Adil Rami n’est plus légitime pour incarner une campagne contre les violences faites aux femmes.
  • Sur Instagram, le défenseur de l’OM assure vouloir poursuivre son engagement. Son ex-compagne Pamela Anderson affirme qu’il l’a « torturée physiquement et sur le plan émotionnel ».

« Il n’a aucun respect pour aucune femme – sauf pour sa mère. » Dans une série de messages postés sur Instagram, la star américaine Pamela Anderson a annoncé sa rupture avec le footballeur de l’OM Adil Rami, qu’elle accuse d’être infidèle et de « mener une double vie ». Plus grave, elle assure qu’Adil Rami, un « monstre » selon elle, a été « menaçant », qu’il l’a « blessée » et qu’elle a subi « des tortures physiques et émotionnelles. » Des accusations graves, qui mettent en cause la participation du footballeur à une campagne de lutte contre les violences faites aux femmes intitulée « Contrer les frappes ».

Ce mardi soir, le visage d’Adil Rami s’affichait toujours sur la première page du réseau féministe « Solidarité Femmes », dont la directrice n’a pas répondu à nos appels. On sentait toutefois la gêne de plusieurs membres de l’association à l’évocation des accusations portées par Pamela Anderson. La star américaine affirme d’ailleurs, toujours sur Instagram, qu’Adil Rami « ne devrait pas être le visage de la lutte contre les violences faites aux femmes ».

« Très embarrassant, très grave »

Un point de vue partagé par plusieurs militantes interviewées par 20 Minutes, ce mardi. « On ne peut pas nier les choses, c’est très embarrassant pour notre association, c’est très grave », soupire l’une d’elles, qui préfère rester anonyme. Selon la responsable d’une section locale, elle aussi anonyme, la campagne devrait être interrompue :

Si les faits se révèlent exacts, c’est très dérangeant… C’est même plus que dérangeant ! Il faut absolument dénoncer tout ça et tout arrêter avec lui. On ne peut pas accepter qu’Adil Rami soit le leader de notre cause, et de quelque cause féministe que ce soit, si effectivement c’est quelqu’un qui violente les femmes. Même si c’est uniquement psychologique. »

Dans ses messages, Pamela Anderson évoque des violences physiques affirmant qu’il l’a « blessée et menacée à de nombreuses reprises », et que, face à son insistance, elle a été obligée de faire appel à un « garde du corps » depuis leur rupture. Adil Rami, dont l’entourage n’a pas répondu aux sollicitations des médias, s’est contenté, en guise de réaction, d’un communiqué posté sur Instagram.

« L’émotion peut prendre le dessus et laisser exprimer des choses excessives », écrit-il, comme pour nuancer, voire démentir, certaines des accusations. Quant à son engagement féministe, il affirme qu’il « restera fidèle à [ses] valeurs et à [ses] convictions qui s’expriment dans [son] engagement pour l’association Solidarité Femmes ». Et de conclure que cet engagement « est toujours aussi fort ».