Coupe du monde 2023: Le Stadium de Toulouse pose problème, les autorités tentent de rassurer

RUGBY Cinq institutions, dont France 2023, Toulouse Métropole et la région Occitanie, ont rédigé un communiqué commun. Les termes sont vagues, mais l’objectif est de soutenir la candidature du Stadium, malmenée par des révélations

Nicolas Stival
Le Stadium de Toulouse a accueilli le test-match France-Samoa, le 12 novembre 2016.
Le Stadium de Toulouse a accueilli le test-match France-Samoa, le 12 novembre 2016. — M. Medina / AFP
  • Le 18 février, Sud Ouest avait indiqué que le Stadium de Toulouse ne respectait pas toutes les normes pour accueillir des matchs de la Coupe du monde de rugby 2023.
  • Dans un texte commun, les autorités viennent au soutien de l’enceinte toulousaine, sans répondre dans le détail aux problèmes évoqués.

Un communiqué pour prendre la défense de Toulouse et de son Stadium en vue de la Coupe du monde de rugby 2023, suivi des déclarations de cinq personnalités. C’est la réponse très officielle, publiée ce lundi en fin de journée, aux révélations de Sud Ouest, cinq jours plus tôt.

Selon le quotidien régional basé à Bordeaux, l’enceinte publique de la Ville rose ne répond pas à toutes les normes imposées par World Rugby, organisateur de l’événement. Et par conséquent, Toulouse pourrait perdre les quatre matchs qu'elle doit organiser en 2023.


Claude Atcher (directeur général de la Coupe du monde 2023), Jean-Luc Moudenc (maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole), Carole Delga (présidente de la région Occitanie), Alain Doucet (président de la Ligue de rugby d’Occitanie) mais aussi Didier Lacroix (président du Stade Toulousain) ont donc concocté un document commun, aux termes parfois alambiqués.

Le message ? Comme en 1999 et 2007, le Mondial passera bien par la « capitale de l’ovalie » décrite par Lacroix, qui veut que sa ville « devienne le cœur battant du rugby mondial ». «Le lien indéfectible qui existe entre Toulouse et le rugby n’est plus à démontrer», affirme pour sa part Claude Atcher.

En termes plus technocratiques, voici ce que ça donne : toutes les parties « sont actuellement au travail pour finaliser les accords contractuels qui permettront l’accueil, dans des conditions optimales et stabilisées, de matchs de la Coupe du monde 2023 au Stadium de Toulouse. »

Des problèmes non détaillés

Autrement dit, il y a bien des problèmes, mais ils ne sont pas détaillés, alors que Sud Ouest faisait état d’une zone médicale trop petite, de l’absence de local pour les « protocoles commotion » et de l’insuffisance des zones d’hospitalité. 

Avec 33.150 places, le Stadium présente la plus faible capacité sur les neuf enceintes retenues pour la Coupe du monde de rugby 2023. Une « tare » qui empêchera sans doute l’antre habituel du TFC, rénové avant l’Euro 2016, d’accueillir les affiches des phases finales. Vu les derniers développements, Toulouse sera déjà ravie d’héberger quatre matchs de poule (dont a priori un du XV de France).