Lens: «L'Etat d'Azerbaïdjan est la seule piste possible» pour sauver le club, selon le ministre des Sports

FOOTBALL Patrick Kanner a affirmé l'Etat d'Azerbaïdjan constituait la seule option possible pour sauver le RC Lens, ce vendredi...

N.C. avec AFP
Le socialiste Patrick Kanner, ministre de la Ville, des Sports et de la Jeunesse.
Le socialiste Patrick Kanner, ministre de la Ville, des Sports et de la Jeunesse. — M.Libert/20 Minutes

Le sort du RC Lens est entre les mains de l'Etat d'Azerbaïdjan. Voilà en substance ce qu'a affirmé ce vendredi le ministre des Sports, Patrick Kanner, à l'occasion d'une visite du chantier du stade Bollaert-Delelis. «Hafiz Mammadov ne peut plus financer le projet du RC Lens, c'est une certitude, a estimé le politique. C'est donc à l'Etat d'Azerbaïdjan d'assurer le relais, c'est la seule piste possible. C'est un financement aléatoire mais indispensable.»

«L'Etat français n'est pas là pour soutenir un club ou un président mais pour jouer son rôle de facilitateur dans ce dossier, c'est purement de la diplomatie sportive. L'état d'Azerbaïdjan est tout de même sponsor maillot du club et des choses ont été annoncées par le passé. Alors que chacun prenne ses responsabilités. Mais si l'Etat azerbaïdjanais accompagne le club sur le plan financier, ce sera uniquement sur le court-terme», a ajouté le ministre.

16,5 millions à trouver en urgence

Le président lensois Gervais Martel a consenti vendredi à s'exprimer sur la situation de son club. «On est dans le dur partout, aussi bien sur le plan sportif que financier. Mais on n'est pas largué, il reste de l'espoir. On va trouver une solution dans les jours qui viennent et l'Etat azéri assurera le relais. Le ministre vous l'a dit et l'Etat d'Azerbaïdjan a validé mon communiqué, nous sommes partenaires», a-t-il assuré.

Le RCL, qui devait passer jeudi devant la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), le gendarme financier du foot français, avait demandé et obtenu le report de son audition. Martel devait se rendre au siège de la Fédération française de football (FFF) pour y présenter la preuve du versement de 4 millions d'euros de la part de M. Mammadov, somme qui devait permettre la levée de l'interdiction de recrutement prononcée début août par la DNCG.

Or, si 1,5 million d'euros est bien arrivé sur les comptes du club, la demande de report d'audition laisse supposer que la somme restante (2,5 millions) n'a toujours pas été versée. Si l'on rajoute à cela les 14 millions que Mammadov s'était engagé à verser en janvier, il faut donc que Gervais Martel trouve 16,5 millions pour sauver son club.