Euro 2013: Les Bleus doivent profiter d’une compétition au rabais
BASKET L'équipe de France tient peut-être sa chance de remporter son premier titre...
Il y a des compétitions dont on fait le tour en trois chiffres et des brouettes. L’euro de basket version 2013, par exemple. Dans l’ordre, 20 joueurs majeurs de NBA absents –on en a peut-être oublié en route, 24 équipes en lice –il a fallu racler les fonds de tiroir, et 19 jours de compétition –une éternité quand on multiplie les matchs de poule insipides.
Deux ans après l’Euro «le plus relevé de l’histoire» dixit Batum, la descente est rude. Un peu moins pour les Bleus que pour les autres, cela dit. Certains ont bien fait le coup de la saison à préparer ou des blessures à soigner, mais à part le forfait prévisible de Joakim Noah, Vincent Collet est passé entre les gouttes et pourra notamment compter sur le trio des Spurs Parker-Diaw-De Colo, finaliste NBA en juin.
«C’est l’année ou jamais pour décrocher l’or»
Tout cela peut-il permettre à la génération TP, battue en finale il y a deux ans, de remporter enfin un titre majeur en équipe nationale? «C’est bien plus faible qu’en 2011, Dans toutes les équipes il manque des joueurs majeurs alors qu’on a été épargnés, au moins chez les cadors», souffle le meneur de Vitoria Thomas Heurtel. L’Allemagne, privée de Nowtizki, la Russie, sans Kirilenko, et l’Espagne, orpheline de Pau Gasol, ne peuvent pas en dire autant. Conclusion, «c’est l’année ou jamais pour décrocher l’or qui manque à la France», rebondit Heurtel.
Grosso modo, cela devrait se jouer les yeux dans les yeux avec la Grèce, la Turquie, et l’Espagne. Boris Diaw y ajouterait bien la Lituanie, «un groupe de jeunes joueurs habitués à jouer ensemble depuis plusieurs années», mais c’est à peu près tout. Comme d’habitude quoi.
Le cauchemar espagnol
«Il n’y aura pas autant d’absents à chaque fois, donc il y a une opportunité c’est sûr, juge Vincent Collet. Maintenant ce serait présomptueux de penser qu’on est au même niveau que les grandes équipes européennes dans tous les domaines.» L’entraîneur des Bleus fait référence aux petites lacunes constatées lors de la préparation. Dans le du jeu, une défense en mode alternatif et un secteur intérieur plus faible par essence. Dans les têtes, ce satané complexe espagnol, un peu plus creusé par deux nouvelles défaites subies cet été face aux Ibères, tourmenteurs en chefs des Bleus depuis trop longtemps.
«Malgré les absents (Navarro, Ibaka et Reyes en plus de l’aîné des Gasol), ils ne s’affolent jamais dans les moments chauds, constate Collet. C’est la marque des grandes équipes». Les Bleus n’en sont pas là. «On va finir par les battre» jure Parker, pensant au duel rêvé en finale de l’Euro. Il serait temps.