réquisitionsTrois ans de prison requis contre Saïd Chabane pour agressions sexuelles

Agressions sexuelles : Trois ans de prison requis contre Saïd Chabane, le patron du SCO d’Angers

réquisitionsL’homme d’affaires, propriétaire du club de football d’Angers, a été accusé par sept femmes, employées du club ou de son entreprise de charcuterie
Saïd Chabane, le propriétaire du SCO d'Angers, nie l'ensemble des faits qui lui sont reprochés.
Saïd Chabane, le propriétaire du SCO d'Angers, nie l'ensemble des faits qui lui sont reprochés.  - AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

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Les réquisitions ont été prononcées. Trois ans de prison, dont un avec sursis simple, ont été requis ce mardi devant le tribunal correctionnel d’Angers à l’encontre de Saïd Chabane, ancien président et actuel propriétaire du club de football d’Angers (L2), que sept femmes accusent d’agression sexuelle.

« Chacune a décrit des gestes intolérables », commis par l’ex-président du club, a dénoncé le procureur Eric Bouillard, qui a également réclamé un mandat de dépôt différé. Le magistrat a également pointé « l’entreprise de démolition » menée par la défense.

Depuis le dépôt de plainte, « on m’a dit que j’étais vénale, menteuse, que je cherchais la lumière », a raconté mardi à la barre la première femme à avoir accusé Saïd Chabane, en janvier 2020. « On ne porte pas plainte contre son employeur, en étant en poste, pour le plaisir. J’ai porté plainte pour dénoncer un comportement inacceptable, intolérable, irrespectueux », a-t-elle ajouté.

L’homme d’affaires nie l’ensemble des faits qui lui sont reprochés

Six autres femmes, employées du SCO d’Angers ou de l’entreprise de charcuterie de Saïd Chabane, avaient déposé plainte dans la foulée, pour des faits s’étalant de 2014 à 2019. « Vous avez là un homme qui ne considère pas les femmes comme son égal. Vous avez là un homme qui, comme d’autres, pense que tout lui est permis avec les femmes », a soutenu Me Guillaume Sergent, avocat de la partie civile, lors de sa plaidoirie, dans une salle d’audience restée comble pendant les deux jours de procès.

Le prévenu, jugé pour agressions sexuelles « commises par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction », nie l’ensemble des faits qui lui sont reprochés. Lors du procès, cinq plaignantes ont raconté à la barre des étreintes non désirées, des attouchements au niveau de la poitrine et des fesses ou des mains guidées vers l’entrejambe du prévenu.

Lundi matin, Saïd Chabane avait dénoncé à la barre une « présomption d’innocence insignifiante » dans cette affaire, se disant « condamné depuis février 2020 », la date de sa mise en examen. Propriétaire du SCO d’Angers depuis 2011, Saïd Chabane s’est décrit comme un homme « parti de zéro », patron « directif » et « exigeant » mais qui n’a jamais entretenu de rapport de « domination » avec ses employés. Le procès doit s’achever ce mardi dans la soirée.

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