Réseaux sociaux : La justice saisie après la diffusion d’une affiche montrant la police avec une croix gammée
JUSTICE L’illustration a été réalisée par un collectif antifasciste de Poitiers pour promouvoir une marche contre les violences policières prévue ce samedi
Une illustration « ignominieuse ». Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce vendredi que le procureur de la République de Poitiers (Vienne) avait été saisi, à sa demande, après la diffusion sur les réseaux sociaux, d’une affiche représentant la police avec une croix gammée. « Sur mon instruction, le préfet de la Vienne a saisi le procureur de la République à la suite de la diffusion de cette affiche », a indiqué Gérald Darmanin dans un tweet.
Cette illustration réalisée par le collectif « Poitiers antifasciste » appelle à participer à la « marche unitaire contre le racisme, pour la justice sociale et contre les violences policières », déclarée en préfecture et organisée samedi dans une cinquantaine de villes de France par des représentants de la France insoumise et le Parti ouvrier indépendant.
« Un message pouvant appeler à la violence contre les forces de l’ordre »
L’affiche relayée sur les réseaux sociaux montre une chaussure noire, portant le logo du collectif « Poitiers antifasciste », sur le point d’écraser un serpent dont la tête est marquée d’une croix gammée et surmontée d’un chapeau portant le logo de la Police nationale.
Dans un communiqué publié ce vendredi, le préfet de la Vienne a dénoncé une affiche « qui insulte gravement la Police nationale en l’associant à la croix gammée, emblème du parti nazi allemand, reconnu comme une organisation criminelle et fasciste ». « Cette affiche choquante et haineuse insulte gravement la police nationale » et « exprime un message pouvant appeler à la violence contre les forces de l’ordre », a ajouté le préfet, qui considère à ce titre que sa diffusion sur les réseaux sociaux « constitue la communication d’une expression outrageante envers la police nationale et porte atteinte à l’honorabilité de la police de la République ».
Il a indiqué avoir saisi le procureur de la République de Poitiers au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale pour « délit d’injure publique » et « délit d’exhibition d’insignes ou emblèmes rappelant ceux d’organisations responsables de crimes contre l’humanité ».