La plateforme LinkedIn accusée d’être utilisée pour recruter… des espions

ESPIONNAGE Certains services d’espionnage étrangers utiliseraient le média social pour recruter de nouveaux espions

H. B.
Le logo de LinkedIn sur mobile.
Le logo de LinkedIn sur mobile. — Denis Closon/ISOPIX/SIPA

Les services d’espionnage recrutent désormais derrière un écran… Selon un rapport du New York Times paru cette semaine, plusieurs puissances internationales utiliseraient  le réseau social professionnel LinkedIn afin de recruter des espions. Une pratique courante, qui existerait depuis quelques années déjà.

Les espions chinois seraient les plus actifs sur le réseau social. Ces dernières semaines, plusieurs personnalités influentes auraient été approchées, comme un ancien ministre danois, où un ancien officiel de l’administration Obama. Ils auraient reçu des messages via LinkedIn les invitant à une rencontre  en Chine pour un emploi très bien rémunéré.

« Il est plus efficace de rester derrière un écran » plutôt que d’envoyer plusieurs espions sur le terrain

« Au lieu d’envoyer plusieurs espions aux États-Unis pour recruter une seule cible, il est plus efficace de rester derrière un écran en Chine et envoyer des demandes d’amis à des centaines de cibles via des faux profils », a expliqué au New York Times William R. Evanina, le directeur du Centre National de Contre-Espionnage et de Sécurité.

Plusieurs autorités du contre-espionnage occidental mettent donc aujourd’hui en garde contre ces agents étrangers qui utilisent la plateforme à des fins de recrutement.

En mai dernier, un ancien employé de la CIA Kevin Patrick Mallory, a été condamné à 20 ans de prison pour espionnage en faveur de la Chine. Il a été reconnu coupable d’un complot visant à transmettre des renseignements sur la défense nationale, après avoir été contacté en 2017 sur LinkedIn par un agent chinois.