FOOTBALLRemplacée par une nouvelle formule, la phase de groupes de C1 nous manquera

Ligue des champions : Remplacée par une nouvelle formule, la phase de groupes laissera un vide

FOOTBALLA partir de 2024, la phase de groupes de la Ligue des champions laissera place à un championnat de 36 équipes. On n’a pas du tout hâte d’y être
Les phases de groupes telles qu'on les a connues, c'est fini
Les phases de groupes telles qu'on les a connues, c'est fini - Action Press/SIPA / SIPA
William Pereira

William Pereira

Notre attention perdue dans les dernières péripéties du volet automnal de la Ligue des champions et les spéculations sur les possibles 8es de finale à venir, on en oublierait presque qu’une page de l’histoire de la prestigieuse compétition européenne vient de se tourner. Cette phase de poules était la dernière telle que nous la connaissons, avec huit groupes de quatre équipes amenées à se départager sur un tournoi étalé sur six journées. L’année prochaine, ce format classique laissera sa place à la nouvelle C1 de Ceferin, une Super ligue qui ne dit pas son nom.

Rappel du format en vigueur dès 2024-2025

> 36 équipes au lieu de 32

> Une phase de ligue plutôt qu’une phase de poules

> 8 matchs pour chaque club, mais un seul classement commun

> Pas de matchs aller-retour mais quatre matchs à domicile et quatre matchs à l’extérieur

> Les 8 premiers passent en 8es de finale

> les équipes entre la 9e et la 24e place se disputeront les places restantes pour les 8es de finale lors de barrages

> Les autres équipes seront éliminées sans être reversées en Ligue Europa

À peu de chose près, Konami avait inventé ce format avec sa célèbre Ligue des Masters. Manette en main avec le légendaire triptyque Minanda, Castolo, Espimas, il y avait de quoi s’amuser. Appliquée à la vraie vie, l’idée a l’air un peu moins drôle, pour plusieurs raisons allant de la menace pour l’équité sportive au renforcement d’une caste élitiste déjà surpuissante, en passant par les nœuds dans le cerveau et l’ennui potentiels causés par ce format kafkaïen.

Huit matchs de poules, ça fait deux de plus que les phases actuelles que l’on avait déjà tendance à trouver longues pour peu que nos équipes favorites tombent dans des groupes type purgatoire C1-C3. Le groupe Lille, Salzbourg, Séville Wolfsburg de 2021-2022, par exemple, n’avait rien d’inoubliable. Imaginez une seule seconde la même poule avec deux journées supplémentaires : Leroy Merlin aurait fait fortune au rayon cordes.

De Paris à Bordeaux, les grands moments des phases de groupes à l’ancienne

Bien évidemment, on a majoritairement vécu de belles phases de groupes, avec des fortunes diverses pour les clubs français. Au rayon histoire on retiendra, pour le meilleur, le PSG de Tuchel qui termine devant Liverpool et Naples en 2018 et le Real Madrid l’année suivante, la qualification rocambolesque de l’OL contre le Dinamo Zagreb, les Girondins de Bordeaux devant le Bayern et la Juve en 2010 et pour le pire l’OM à zéro point en 2013… Autant de montagnes russes qui nous font souhaiter que la nouvelle formule connaisse le même funeste destin que l’immonde double-phase de poules du début de siècle, forçant l’UEFA à revenir aux fondamentaux. On a du mal à y croire vu l’entêtement dont savent faire preuve Ceferin et sa clique, mais autorisons-nous au moins le droit de rêver.

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