Coupe du monde 2022 : Gianni Infantino seul candidat à sa succession à la FIFA

FOOTBALL Le président de la FIFA Gianni Infantino est bien parti pour obtenir un troisième mandat. Le Suisse est le seul candidat à sa succession

N.S. avec AFP
— 
La présidence de la FIFA, c'est pas mal de soucis mais aussi des moments de plaisir, comme le montre Gianni Infantino, ici avec le Premier ministre du Qatar Khalid Bin Khalifa Bin Abdulaziz Al Thani, le 31 mars 2022 à Doha.
La présidence de la FIFA, c'est pas mal de soucis mais aussi des moments de plaisir, comme le montre Gianni Infantino, ici avec le Premier ministre du Qatar Khalid Bin Khalifa Bin Abdulaziz Al Thani, le 31 mars 2022 à Doha. — Hassan Ammar / AP / Sipa

Il y aura plus de surprises pendant la Coupe du monde, qui commence dimanche au Qatar, que lors du prochain congrès de la FIFA. Gianni Infantino, à la tête de l’instance depuis 2016, sera seul en lice en mars 2023 pour briguer un troisième mandat, a annoncé jeudi l’organisation qui gère le football à l’échelle planétaire.

« Aucune autre candidature n’a été soumise » par les fédérations membres avant le Congrès électif prévu à Kigali, au Rwanda, le 16 mars prochain, a indiqué la FIFA dans un communiqué, à trois jours de l’ouverture du Mondial qatari.



Cette reconduction attendue n’est pas une surprise, le mode électoral de la FIFA - une fédération, une voix - ayant permis à ses ex-présidents d’enchaîner les mandats en s’assurant du soutien d’une majorité de votants : le Brésilien Joao Havelange a ainsi dirigé la planète foot de 1974 à 1998, et le Suisse Sepp Blatter de 1998 à 2015. Elu en 2016 avec la promesse de « restaurer l’image de la FIFA », alors engluée dans un scandale planétaire de corruption, le dirigeant italo-suisse de 52 ans avait officialisé sa candidature le 31 mars dernier à Doha, sans qu’aucun adversaire ne se soit déclaré depuis.

La Fédération allemande ne le soutiendra pas

La Fédération allemande de football (DFB) a néanmoins annoncé mercredi qu’elle ne le soutiendrait pas, et qu’elle aurait souhaité de sa part  « une considération plus marquée pour les droits humains ainsi qu’un engagement plus important dans les questions humanitaires », selon son président Bernd Neuendorf, qui réclame par ailleurs un fonds d’indemnisation des ouvriers impliqués dans les chantiers du Mondial 2022.

A son actif, Infantino peut avancer le gonflement constant des recettes de la FIFA, qui prévoit un chiffre d’affaires record de 7 milliards de dollars (6,3 milliards d’euros) sur le cycle de quatre ans s’achevant en 2022. Il peine en revanche à mener à bien les multiples chantiers annoncés pour réformer le football, depuis l’éphémère idée de Mondial biennal - abandonnée en mars - jusqu’à son Mondial des clubs élargi à 24 clubs, qui n’a toujours pas vu le jour.