Coupe du monde 2022 : La nouvelle société de sécurité des Bleus également accusée d’exploiter ses salariés

FOOTBALL La FFF avait changé de prestataire en septembre, mais la nouvelle société chargée d’assurer la sécurité de l’équipe de France au Qatar ne semble pas respecter davantage ses salariés

N.S.
Des agents de sécurité disposés mercredi devant l'hôtel de Doha (Qatar) où logera l'équipe de France pendant la Coupe du monde.
Des agents de sécurité disposés mercredi devant l'hôtel de Doha (Qatar) où logera l'équipe de France pendant la Coupe du monde. — Franck Fife / AFP

Au mois de septembre, la Fédération française de football (FFF) révoquait son prestataire sécurité initialement prévu pour la Coupe du monde au Qatar, dans la foulée d’un reportage de l’émission Complément d’enquête sur France 2. Exit United Security Services, accusée d’exploiter ses salariés, bienvenue à Groupe Security System Certis International (GSSCI), l’entreprise finalement choisie par la FFF pour encadrer les Bleus, arrivés mercredi dans l’émirat.

Problème : selon Marianne, cette société est au moins aussi problématique que la précédente. Dans une enquête détaillée, l’hebdomadaire évoque des scandales à répétition dans le traitement de ses agents, pour la plupart originaires du Kenya et d’Ouganda.



Logements médiocres et trop petits, confinement observé pendant le pic de la crise du Covid-19 dans des conditions extrêmes de promiscuité, exploitation salariale avec notamment de nombreuses heures supplémentaires non payées, racisme… Marianne s’appuie sur plusieurs témoignages pour étayer ces accusations, dont celui de Malcolm Bidali.

Un lanceur d’alerte interrogé par les services de renseignement

Cet ancien agent de sécurité chez GSSCI a fait de nombreuses révélations sur le comportement de l’entreprise, avant d’être convoqué par son supérieur pour, indique-t-il, être amené et interrogé par des agents du renseignement qatari.



Complément d’enquête propose ce jeudi soir sur France 2 un nouveau reportage consacré à GSSCI. Adeptes du service minimum au sujet des droits humains dans l’émirat, les Bleus sont de nouveau rattrapés par la réalité.