RC Strasbourg : Cadeaux, Covid-19 et défaites moches… C’est quoi le problème ?
LIGUE 1 Le club alsacien vit un début de saison compliqué
- Ça ne va pas au RC Strasbourg depuis la reprise de la saison. Les Alsaciens ont perdu lors des deux premières journées, à Lorient (3-1) et contre Nice (0-2).
- Comment expliquer ce bilan ? On a posé la question au défenseur (milieu ?) Alexander Dijku.
- Au niveau du mercato, le RC Strasbourg peine également. Le club alsacien cherche un milieu défensif capable de protéger sa défense mais ne trouve pas.
Du soleil, des engins de chantiers qui s’affairent sur les futurs terrains et beaucoup de tirs à côté. Jeudi matin, l’entraînement du Racing club de Strasbourg a duré près de deux heures à côté de la Meinau. Le temps d’apercevoir quelques sourires malgré un début de saison raté, avec deux défaites en Ligue 1. Pour quelles raisons ? Revue des maux qui plombent ce Racing avant le match à Saint-Etienne samedi soir (21h).
La foire aux « cadeaux » défensifs
Sur les cinq buts encaissés par les Alsaciens, trois à Lorient (3-1) et deux contre Nice (0-2), au moins trois sont liés à des grossières erreurs de la part des joueurs. Dans le Morbihan, les responsabilités de Chahiri et Mitrovic sont engagées alors que c’est Koné qui a plombé les siens face aux Azuréens, pas aidé par une passe hasardeuse de Carole. Dans ce dernier match, Lala s’est aussi rendu coupable d’un dribble raté qui a conduit au deuxième but (chanceux) des Aiglons. « Va falloir arrêter de faire des cadeaux », résume bien le défenseur Alexander Djiku en repensant aussi aux deux penaltys sifflés. « En ce moment, on ne va pas se mentir : sur le peu d’occasions qu’on concède, on prend des buts. Si on stoppe ces erreurs, tout repartira. »
Un souci physique ?
La question avait énervé Thierry Laurey lors de sa conférence d’après-match le 29 août. Bouffés dans l’impact les Strasbourgeois ? « J’ai pas de problème à dire qu’on n’a pas été bon mais ne me dites pas qu’on n’a pas répondu physiquement […] C’est pas dans le domaine athlétique que j’ai vu les Niçois nous dominer », avait rétorqué le coach du Racing. Ce jeudi, Alexander Djiku avait une vision différente des choses. « Physiquement, on n’était pas tous au niveau à cause de la crise du Covid-19. Beaucoup de joueurs ont été touchés, dont moi. » Au total, dix ont contracté le virus, ce qui a largement contrarié la préparation de l’équipe. La faute à cette soirée prolongée dans un bar dansant de Genève fin juillet, sans l’accord du staff ? Interruption du responsable communication du club : « Alexander Dijku ne répondra pas à cette question. Le sujet a été traité en interne. » « On a fait deux semaines de préparation pleine, on est beaucoup mieux », assure l’ancien Caennais.
Un mercato amorphe
« On cherche un joueur devant la défense, un truc qui nettoie bien. » Dès le jour de la reprise le 29 juin, Thierry Laurey avait annoncé la couleur. Il souhaitait l’arrivée d’un nouveau milieu de terrain récupérateur. Plus de deux mois plus tard, le technicien attend encore. Les noms de Gonalons, Gélin ou dernièrement Amadou ont circulé mais aucun n’est arrivé. Si bien que le Racing se cherche encore un patron au milieu, où les paires Sissoko-Prcic et Sissoko-Simakan ont été essayées sans convaincre. Et si la solution venait finalement de l’intérieur avec… Alexander Djiku ? Essayé en n°6 dès novembre l’an dernier, le défenseur de formation avait réussi sa mutation. Sauf que l’expérience s’était arrêtée le jour où il avait signifié à son coach son refus de continuer à dépanner au poste, mi-février. Depuis, il est redescendu d’un cran mais ne semble pas fermé à l’idée de remonter. « C’est vrai que j’avais fait des bonnes performances… Ça ne veut pas dire que c’est mon poste de prédilection mais je suis un compétiteur. Quand on a besoin de moi, j’essaie de répondre présent », dit-il poliment, avant de répondre plus clairement. « Pourrait-on vous revoir au milieu ? Pourquoi pas, le coach décidera. » Peut-être dès samedi, à Saint-Etienne.
A cinq derrière contre Sainté ?
L’équipe alignée sans chasuble en fin d’entraînement ce jeudi pourrait fortement ressembler à celle qui débutera à Saint-Etienne, samedi soir en Ligue 1. Thierry Laurey avait décidé de repasser à un système en 5-3-2 (ou 3-5-2) qui lui a longtemps réussi par le passé. Dans celui-ci, le trio Simakan-Mitrovic-Djiku composait l’axe de la défense, encadré par Lala à droite et Caci à gauche. Au milieu, Prcic, Sissoko et Bellegarde étaient associés, derrière le duo d’attaquants Waris-Ajorque. Quid du gardien ? Si Kawashima a débuté les deux matchs de Ligue 1, Kamara a été convaincant malgré la défaite en amical à Stuttgart le week-end passé (4-2).