Coupe du monde 2022 : « Entre 500 et 600 millions d’euros de mises en France » sur les sites de paris lors du Mondial
FOOTBALL Dans un entretien accordé à l’AFP, le patron du site de paris sportifs Betclic explique qu’il n’y a pas « d’explosion du jeu problématique »
Il devrait encore y avoir des milliers (voir des millions) de paris ce mercredi soir, à l’occasion de France-Maroc, pour la demi-finale de la Coupe du monde. Quel joueur va marquer en premier ? Quel sera le score à la mi-temps ? Est-ce qu’il y aura un penalty d’inscrit ? Autant de questions que le parieur lambda se pose et espère, en y répondant, gagner le jackpot. Et, plus la France va loin, mieux c’est pour les sites de paris.
« Le parcours de l’équipe de France a une grosse influence sur l’intérêt des amateurs de sport pour la compétition, explique à l’AFP Nicolas Béraud, fondateur et patron du site de paris sportifs en ligne Betclic et vice-président de l’Afjel, qui regroupe les opérateurs agréés du secteur. Betclic est présent dans plusieurs pays d’Europe, nous sommes notamment très forts en Pologne, et après l’élimination de son équipe, on a vu l’intérêt des parieurs polonais pour la Coupe du monde énormément baisser. D’autres comme l’Angleterre, éliminée en quarts, sont des pays de football et vont continuer à parier. »
Cinq euros par parieur par semaine, en moyenne
Le patron du site partenaire du championnat de France de basket est également revenu sur ce que va rapporter la Coupe du monde aux opérateurs de paris sportifs : « Il y aura 3 à 4 millions de parieurs en ligne et entre 500 et 600 millions de mises en France, développe Nicolas Béraud. Sur ces 500 millions d’euros, le revenu des opérateurs, c’est 15 % donc 75 millions, sur lesquels on reverse 55 %, donc 40 millions, à l’État. Il reste donc 35 millions d’euros, que se partagent 17 opérateurs qui ont une licence de paris sportifs. »
Concernant les joueurs, par rapport à ce qu’ils ont vraiment dépensé, « c’est 15 % de ces 500 millions d’euros, parce que le taux de retour aux joueurs est de 85 %. Cela représente des dépenses, par semaine, de 5 euros par parieur en moyenne. On est vraiment sur des sommes raisonnables : c’est du divertissement. Il n’y a pas d’explosion du jeu problématique. »