La semaine va être studieuse du côté des Bleus, qui vont rester à Rome avant de s'envoler pour l'Irlande, où la finale avant l'heure de ce Tournoi aura lieu samedi.
Italie - France : Incroyablement indisciplinés, les Bleus s’imposent en tremblant… Revivez ce match des VI Nations en direct
RUGBY Tenant du titre, le XV de France a difficilement lancé son tournoi des VI Nations ce dimanche, à Rome, face à une équipe italienne accrocheuse
L’ESSENTIEL
- A huit mois de la Coupe du monde en France, les Bleus, tenants du titre, rêvent de réaliser un doublé dans le Tournoi des VI Nations, qui les ferait entrer dans l’histoire.
- L’équipe de France s’est imposée très difficilement ce dimanche à Rome (24-29) en inscrivant tout de même quatre essais grâce à Flament, Ramos, Dumortier et Jalibert.
- Très indisciplinés, les coéquipiers d’Antoine Dupont empochent une 14e victoire d’affilée. Mais ils ne se sont pas rassurés avant d’aller défier l’ogre irlandais, samedi prochain.
- La compo du XV de France : Ramos – Penaud, Moefana, Fickou, Dumortier – (o) Ntamack, (m) Dupont (cap) – Ollivon, Alldritt, Jelonch – Willemse, Flament – Atonio, Marchand, Baille.
- La compo italienne : Capuozzo – Bruno, Brex, Moris, Menoncello – Allan, Varney – Cannone, Lamaro (cap), Negri – Ruzza, Cannone – Ferrari, Nicotera, Fischetti.
« On a une base de travail intéressante sur laquelle s’appuyer et un vécu commun. On a du mal à commencer. Cela avait été la même chose l’an dernier en Italie, la même chose dans les débuts de tournées, face à l’Australie ou à l’Argentine. On a beaucoup travaillé dans notre qualité de jeu par rapport à l’arbitrage, on a passé du temps dessus, on commence à avoir de l’expérience mais aujourd’hui on est en difficulté dans ce domaine, et essentiellement dans ce domaine. Ce n’est pas tout le rugby. Je pense qu’on peut vite rectifier le tir en discutant avec le futur corps arbitral. C’est M. Barnes qui nous arbitre en Irlande. Il faut comprendre comment il veut que la partie se passe. »
Le sélectionneur répond à Cécile Grès sur France 2. Que retient-il du match ? « En premier la difficulté à gagner. On a été en difficulté une partie du match. Il a fallu vraiment composer pour arriver à ramener la victoire, en plus avec quatre essais, avec le bonus offensif, ce qui nous met dans la course par rapport à l'Irlande qui a gagné au pays de Galles, et de quelle manière, et les Ecossais en Angleterre. »
Du positif quand même ? « C'est une victoire bonifié, c'était l'objectif. L'objectif qui n'a pas été atteint, c'est la qualité de la performance. On a été empêchés par les Italiens et aussi par notre attitude par rapport à l'arbitrage. On a été sanctionnés 18 fois, je rajoute pas les avantages, plus un carton jaune, surtout à des endroits où on ne doit pas faire de fautes, et en position défensive, où il n'y a pas de danger. On s'est mis en difficulté, franchement. »
Franchement, on n’est pas rassurés avant le déplacement à Dublin, chez le numéro 1 mondial, samedi prochain. Pour se donner un peu de courage, voici l’essai de Matthieu Jalibert qui a donné la victoire, et le bonus offensif, aux Bleus.
« Le gros point négatif, ça reste la conquête, lance le 2e ligne français, auteur du premier essai. En touche ou en mêlée, on n’a pas réussi à s’imposer. Ils ont très bien joué aussi. »
Sur l’indiscipline : « C’est quelque chose qu’on a travaillé, malheureusement, ça ne s’est pas vu aujourd’hui. Cela nous a empêché d’avancer, d’imposer notre jeu. Les Italiens ont su tirer avantage de cela. »
« On va essayer de positiver mais aujourd'hui il y a plus de négatif que de positif. Quand on voit le scénario, ça aurait pu être pire que ça. »
« Il n'y a pas de quoi sauter partout après cette victoire. Le premier mot c'est indiscipliné. On doit tourner à plus de 20 pénalités ce soir [18, en réalité]. On sait très bien qu'à ce niveau, ce n'est pas jouable et qu'il va falloir très vite rectifier le tir. »
OK, on va avoir peur jusqu'au bout.
M. Carvey met trois plombes à siffler, mais il finit par donner la pénalité aux Bleus.
Les Bleus assurent qu'elle a été touchée par un Italien, mais l'arbitre ne veut rien savoir.
On ne reconnaît pas les vainqueurs du Grand Chelem 2022.
Toujours 5 points d'avance pour les Bleus
Ouf...
Non seulement les Bleus repassent devant (24-29), mais en plus, ils ont sécurisé le point de bonus offensif
Gros boulot des avants français ! Puis Ollivon et Taofifenua signent deux magnifiques passes jusqu'au « supersub » de l'UBB !
Il reste Lavault et Le Garrec sur le banc. Pas sûr du tout que le demi de mêlée du Racing 92 fête sa première sélection ce soir. Dupont va sans doute rester sur le terrain jusqu'au bout, comme toujours quand c'est serré.
Pas ravi de sortir le Romain...
Penaud dégage en catastrophe sur ce coup de pied bien donné par Capuozzo.
Et Olivon fait son retour sur la pelouse. Les deux équipes sont à 15. Alldritt et Marchand sortent, Macalou et Barlot entrent.
Enfin, le 15e présentement, vu que les Bleus jouent toujours à 14
Déjà neuf ballons perdus au sol. C'est beaucoup, beaucoup, beaucoup...
« Dura lex, sed lex », comme on dit à Rome.
Les deux piliers sortent: Baille est remplacé par Wardi, Atonio par Falatea.
Superbe pénaltouche touvée par Tommaso Allan, à 5 mètres de la ligne d'en-but des Bleus.
Thomas Ramos a l'occasion de mettre les Bleus hors de portée d'un essai transformé.
Les Bleus font du jeu à une passe jusqu'à ce que Damian Penaud tente le coup de pied par dessus, mais Stephen Verney, le demi de mêlée italien doublement contré en première période, ne se fait pas surprendre.
Si le scénario est le même que d'habitude, les Bleus devraient faire la différence en 2e période, mais allez savoir...
« On ne peut pas attaquer les rucks, l'arbitre ne le tolère pas, donc on ne doit pas le faire. »
Et aussi parce qu'il remet les Italiens dans le match, couplé à la botte de Tommaso Allan.
La deuxième mi-temps promet d'être plus incertaine qu'on ne le pensait après le troisième essai français signé Ethan Dumortier. On se retrouve dans quelques minutes.
Vraiment bizarre cette première mi-temps. Tu es devant, tu plantes trois essais mais l'adversaire est toujours dans les clous et tu fais beaucoup trop de fautes.
C'est pour ça qu'on aime ce sport.
L'arbitre M. Carley, qui aime beaucoup la vidéo, demande de vérifier si l'arrière n'a pas touché le poteau de touche avant de marquer. Mais non. Le cad-deb sur Alldritt est parfait et l'essai parfaitement valable ! Allan rate la transformation en coin et l'Italie n'est pas larguée (11-19).
C'est déjà la cinquième pénalité contre le XV de France. Pour rappel, la doxa veut qu'au-delà de 10, on a de fortes chances de perdre au niveau international. Bon, c'est de la théorie, hein.
Cette fois, c'est sur l'aile droite, celle d'Ethan Dumortier. Le meilleur marqueur du Top 14 (8 essais), qui en a aussi inscrit 3 en Champions Cup, aplatit sa première réalisation pour sa première sélection. Ramos transforme facilement, car le jeune Lyonnais a eu la bonne idée de filer entre les poteaux (6-19).
Mais le demi de mêlée transalpin va forcément cogiter la prochaine fois qu'il devra taper.
Gaël Fickou ne s'est pas éloigné assez vite de la zone de plaquage (en même temps, il avait 500 kg de barbaque sur le râble). Tommaso Allan ramène les Italiens à 6 points (6-12).
Très jolie inspiration de Romain Ntamack sur cette passe au pied. Thomas Ramos rate la transfo en coin (3-12).
Le duel aérien entre le « petit » Capuozzo et le grand Penaud aboutit à un ballon cafouillé par l'arrière italien, et son homologue français (et coéquipier au Stade Toulousain) aplatit. Encore un recours au VAR...
Pénalité, et pénaltouche à 15 mètres de la ligne italienne.
Renvoi d'en but. C'est dommage, ça aurait bien assommé les Italiens qui venaient de réduire la marque.
Les Italiens ont voulu relancer depuis leurs 22 mètres sur le renvoi, mais ils cafouillent un ballon que l'ailier Pierre Bruno perd dans la foulée. Recours au VAR car le 3e ligne toulonnais semble avoir relâché le cuir au moment d'aplatir.
Uini Atonio n'avait pas relâché le plaqueur...
Dommage que Willemse ait oublié de lâcher le ballon. Le 2e ligne, de retour avec les Bleus après avoir raté les trois test-matchs de novembre (déchirure à la cuisse), est pénalisé.
Ils ont pris un coup sur la calebasse avec ce contre, nos voisins transalpins.
Mais dites-moi, c'est bien parti cette affaire !
Thibaud Flament inscrit son deuxième essai international après avoir contré un coup de pied Varney, le demi de mêlée italien. 25 mètres plus loin, le 2e ligne toulousain aplatit.
Cette fois elle est commise par Cyril Baille à l'entrée des 22 mètres italiens, sur une attaque française de bon aloi avec notamment une jolie percée de Uini Atonio.
Ramos intercepte le ballon sur une attaque italienne cafouillée. L'arrière du XV de France met les gaz mais sa passe à Damian Penaud débouche sur un en-avant...
J'ai envie d'écouter l'intégrale d'Eros Ramazzotti maintenant, c'est malin.
On va avoir droit à La Marseillaise puis au très beau Fratelli d'Italia, dont voici l'air et les paroles (dans la langue de Måneskin).
Clairement, l’Italie va mieux par rapport à l’an dernier à la même époque, lorsque nous avions commis cet article un brin prophétique, à (re)lire ici (oui, un journaliste a souvent le melon, ce n’est pas une légende). La Squadra Azzurra a mis un terme à 36 défaites (!) d’affilée dans le Tournoi des 6 Nations en s’imposant à Cardiff (21-22). Cet automne, elle a terrassé l’Australie (28-27).
Les progrès sont indéniables, la jeune génération prometteuse, mais sachons raison garder. Les Gallois sont à la ramasse, les Wallabies battus en novembre à Florence étaient une équipe bis et les Italiens ont pris une énorme rouste face à l’Afrique du Sud une semaine plus tard (21-63).
En résumé, les Bleus sont clairement favoris ce dimanche, face à une équipe qui ne les a battus que deux fois dans le Tournoi, en 2011 (22-21) puis 2013 (23-18).
Bien sûr, l'arrière du Stade Toulousain Ange Capuozzo, révélation mondiale 2022, est titulaire.
Oui je sais, on la connaît depuis vendredi. Mais un rappel ne fait jamais de mal. Deux joueurs vont fêter leur première sélection : l’ailier du LOU Ethan Dumortier (22 ans), titulaire, et le demi de mêlée du Racing 92 Nolann Le Garrec (20 ans), rempla… hum pardon, finisseur.
« Week-end à Rome, tous les deux sans personne », chante Etienne Daho. N’en déplaise au barde breton, j’espère que nous allons être un peu plus nombreux pour suivre cet Italie - France qui doit permettre aux Bleus d’allonger leur série record de victoires à 14 unités. Et, surtout, de faire le plein de confiance avant le choc à Dublin samedi prochain, chez des Irlandais numéros 1 mondiaux qui ont fait de la soupe avec le poireau gallois, ce samedi à Cardiff (10-34).
» Rendez-vous à 15h15 pour suivre l’avant-match de cet alléchant Italie-France