Open d’Australie : Quel est le secret d’Andy Murray pour tenir 56 heures sur un court ?

Tennis Andy Murray a encore remonté un handicap de deux manches pour s’imposer au milieu de la nuit contre Thanasi Kokkinakis

W.P. avec AFP
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Andy Murray passe des siècles sur le court et il le vit bien.
Andy Murray passe des siècles sur le court et il le vit bien. — James Gouley//SIPA

Quand Andy Murray avait fait ses vrais faux adieux à Melbourne en 2019, non seulement on n’espérait plus le voir sur les courts de tennis australiens, et encore moins enchaîner les combats épiques à 35 piges avec une hanche bionique. Mais que voulez-vous, il paraît que les champions ne meurent jamais, même menés deux sets à zéro. La nouvelle marque de fabrique du Britannique, d’ailleurs. Les deux premières manches valent d’échauffement, on se laisse distancer pour le plaisir et hop, on remonte le bazar en cinq sets. Murray, roi du divertissement.

Mais tout ceci a évidemment un coût physique. En deux tours, il a disputé deux matchs de cinq sets pour un total de 10 heures et 34 minutes. En comparaison, pour remporter Wimbledon en 2017, Roger Federer avait joué seulement une heure de plus… au total.

Le gros cœur de Murray

Alors comment Murray trouve-t-il le courage et la motivation pour transformer en épopée historique un match qu’il aurait perdu en deux sets et dont on n’aurait quasiment pas parlé s’il ne s’était joué dans un Majeur et donc en cinq sets ?

Si la question se murmure sur toutes les lèvres, la réponse qui sort de sa bouche est franche, simple et claire : « Je me suis appuyé sur mon expérience, mon amour du jeu et de la compétition ». Et sur un muscle bien développé : « j’ai un gros cœur », plaisante Sir Andy. « Tout est gros chez toi », relançait son interlocuteur au milieu du court. « Ma femme ne serait pas d’accord avec ça ! » Réussir à faire de l’humour à l’anglaise après 5 heures de combat, là encore, sacré exploit.



Les sessions de nuit en question

Reste que la récupération en vue du prochain tour programmé samedi va être d’autant plus compliquée que la fin extrêmement tardive du match écourte beaucoup le temps de repos. Ce qui pose une nouvelle fois la question de la programmation des matchs en session nocturne, à Melbourne comme ailleurs.

« Je ne comprends pas à qui ça profite », a lancé Murray à l’issue de la partie en ne pensant qu’à une chose, « aller (se) coucher ». Fainéant, va.