Judo : Clarisse Agbegnenou raconte sa grossesse et se projette sur Paris 2024

JUDO Enceinte de son premier enfant, Clarisse Agbegnenou livre son regard sur cette parenthèse, qui lui apporte beaucoup en tant que femme et que sportive

Q.B.
Clarisse Agbegnenou et sa double ration d'or.
Clarisse Agbegnenou et sa double ration d'or. — J.E.E/SIPA

Enceinte de sept mois et demi ou pas, Clarisse Agbegnenou continue à s’entraîner. La judokate de 29 ans garde la forme en faisant « deux séances de prépa physique » chaque semaine, tout en écoutant son corps. Une expérience inédite dans sa vie de femme et d’athlète.

« Je me sens bien dans mon corps, je me sens bien dans ma tête, confie la double championne olympique au journal L'Equipe. Tout a été décidé avec mon entourage : gynéco, prépa physique et médecin. De mois en mois, on évolue pour voir ce que je peux continuer à faire. Et je tire profit de ce temps sans compétition. » Pour travailler des choses nouvelles avec son coach de mouvement, mais aussi pour se ressourcer.

Le bébé dit, maman suit

« Il y a tellement d’années que je suis dans la performance… On attend toujours plus de nous, on exige de nous-mêmes toujours plus, ressent la Rennaise. À un moment, ça devient compliqué de s’y retrouver. Enfin, pour moi ça devenait très compliqué. Il fallait que je puisse souffler un peu, j’en avais vraiment besoin. Ça fait du bien de se dire : c’est le bébé et mon corps qui décident. »

« Je me sens bien, c’est un bon moment, c’est ce que j’ai voulu. Je suis chanceuse », confie-t-elle. Visiblement épanouie, Agbegnenou n’en oublie pas pour autant la perspective des Jeux olympiques de Paris 2024, dont elle sera assurément l’une des têtes d’affiche. Elle estime justement que devenir mère pourra l’aider dans son approche des compétitions.

« Avoir une vie avec un centre de gravité complètement différent, ça peut remettre les choses à leur place, permettre de relativiser, se dire que perdre une compétition n’est pas si grave, explique-t-elle. Je me dis aussi que ce serait super, dans deux ans, de voir ma petite totalement à fond derrière moi… Avec elle, ça ne deviendra pas si grave de perdre. Mais se dire que je vais gagner pour elle, c’est un gros coup de boost. » Un coup de boost pour la best ? La concurrence en PLS.