France-Italie : Des Bleus inconstants mais supérieurs font le boulot contre les Italiens avant de filer au Japon
RUGBY Le XV de France a bénéficié de la fébrilité de l'Italie pour lui coller une gifle au Stade de France
- La France affrontait l'Italile pour son dernier match de préparation avant de s'envoler pour le Mondial au Japon.
- Le XV de France a profité de la fébrilité italienne pour s'imposer largement 47-19.
Au Stade de France,
L’équipe de France de rugby est une voiture qui carbure à la confiance et on n’a eu de cesse de nous dire qu’elle devait faire le plein avant de partir au Japon. Faut dire que c’est loin, le Japon, et ça aurait été con de se retrouver à sec avant d’arriver à destination. En battant l’Italie 47-19 dans un Stade de France tristement vide (25.000 personnes...), les Bleus ont donc engrangé de la confiance, évité un énième mélodrame, et c’est à peu près tout. Car si la nullité de l’adversaire du soir a préservé le XV de France d’un second revers de rang, elle interdit tout enthousiasme malgré le score fleuve.
Bon début, bazar et rugby à XIII
Dans l’amas d’incertitudes que constitue cette équipe qui affrontera l’Argentine le 21 septembre, on saluera quand même une constante, celle de commencer les matchs plein gaz. Un bon coup d’envoi d’Ntamack, un changement d’aile rapide et un Huget opportuniste pour aplatir. Même si le jeune demi d’ouverture foire sa transformation derrière, on se dit qu’on est parti pour s’emmerder face à une opposition inexistante.
Mais c’était sans compter sur le génie des hommes de Brunel, capables de sabordage comme personne ailleurs sur cette planète. Masterclass : en quatre minutes, Picamoles prend un jaune, Parrisse profite de la passivité infantile française pour jouer rapidement une pénalité et envoyer Bellini marquer un essai ridicule. Pour ne rien arranger, Slimani voit aussi jaune dans la foulée. Champion frérot. Sans oublier la pléiade d’imprécisions et de ballons rendus à l’adversaire inclus dans le pack.
L’Italie a distribué les cadeaux comme à Noël
L’avantage de jouer contre une équipe de seconde zone, ou plutôt d’entre deux zones, car l’Italie est perdue quelque part entre le niveau VI Nations A et B, c’est qu’avec un peu de nerfs et un exploit individuel on finit toujours par s’en sortir. Bénéficiant d’une interception décisive de Fickou dans les 5 mètres français et de trois passes rapides, l’ailier toulousain, collé à la ligne de touche, prend le ballon et part dans ses fantaisies. Une course de taré et deux coups de pied plus tard, il obtient un essai de pénalité et ramène les Italiens à leur réalité. Après ça, il n’y avait plus qu’à dérouler. Chat, Iturria, Dupont… On a fini par perdre le fil, mais on est pas loin de penser que toute la France y est allée de son essai.
Une défense fébrile
Malgré un second acte à sens unique, les Bleus ont tout de même réussi à saborder les certitudes acquises face à l’Ecosse en défense. Deux essais casquette – on se demande encore comment Iturria et Dupont ont pu se faire berner de la sorte sur le premier – et une sempiternelle interrogation : ces Bleus-là sont-ils capables de faire un match plein ? Car à chaque fois qu’ils corrigent leurs défauts, on pense ce soir à l’engagement dans les rucks ou le jeu au pied, ils le font au détriment du peu de choses précédemment satisfaisantes. Mais gardons-nous de le dire trop fort, il ne faudrait pas écorner la confiance des gars.