VIDEO. Barrage Lens-Dijon: Un séisme de force 9 va s'abattre sur Bollaert pour le match de la décennie
FOOTBALL Le Racing défie Dijon ce jeudi (20h45) à Bollaert pour le barrage aller d’accession en Ligue 1 qui provoque un engouement extraordinaire chez les supporters
- Lens dispute ce jeudi à domicile un barrage d’accession en Ligue 1 face à Dijon.
- Poussés par leur incroyable public, les Sang et Or, qui viennent déjà de passer deux barrages, rêvent d’aller au bout de leur épopée.
Jamais un tremblement de terre n’aura été prévu aussi longtemps à l’avance. Ce jeudi à 20h45, au coup d’envoi du barrage aller contre Dijon, le stade Bollaert sera l’épicentre du séisme qui va toucher le RC Lens et ses supporters qui rêvent de retrouver la Ligue 1.
Depuis deux victoires épiques en pré-barrages à Paris le 21 mai puis à Troyes le 25 mai, un engouement exceptionnel s’est emparé de la ville et même au-delà. En Ligue 2 depuis quatre ans, les Sang et Or ont une chance unique de remonter dans l’élite à condition de remporter cet affrontement en match aller-retour (jeudi à Lens, dimanche en Bourgogne) face à Dijon, 18e de Ligue 1.
« On sent que tout le peuple lensois est concerné et ça nous donne de la force »
Une chose est sûre : l’ambiance promet déjà d’être exceptionnelle dans un stade à guichets fermés (38.000 places). « En discutant avec quelques anciens du staff qui ont une grande expérience du club sur 20 ans, ils trouvent que ce n’est pas habituel. Ils sont habitués à une grosse ferveur, mais autant que ça non », reconnaît Philippe Montanier, l’entraîneur lensois.
« On sent que tout le peuple lensois est concerné et ça nous donne de la force. J’ai joué des matchs importants dans ma carrière mais pas avec autant de ferveur. On sent qu’ici, c’est plus important qu’ailleurs », poursuit Walid Mesloub, le capitaine des Sang et Or.
Une préparation comme si de rien n’était
Histoire de ne pas être paralysé par le contexte, les Lensois essaient de faire abstraction de tout ce qui se passe autour d’eux. La préparation pour le match de l’année voire de la décennie suit donc son cours comme si de rien n’était ou presque.
« Les joueurs voient bien l’engouement, surtout ceux qui suivent l’actualité de plus près autour du club, mais nous sommes dans notre routine, avec nos entraînements au quotidien », poursuit le coach artésien.
Lens refuse d’endosser le costume du favori
Avec la foi d’un miraculé qui a décroché les barrages sur le fil (5e de Ligue 2) et survécu à deux prolongations en trois jours, le Racing refuse d’endosser le costume du favori. Même si toute la France du foot semble vouloir revoir Lens et ses supporters en Ligue 1, Lens devra d’abord se défaire de Dijonnais qui restent aussi sur un miracle lors du dernier match de championnat (victoire contre Toulouse combinée à une défaite de Caen face à Bordeaux).
« Ils sont revenus à la vie en arrachant le barrage sur le dernier match. Vos collègues de la presse nationale disent d’ailleurs que Dijon est bien meilleur que Lens. Je le pense aussi. On est le challenger et on va faire ce qu’on peut. Ils nous sont supérieurs dans beaucoup de domaines », lâche, ironique, Montanier qui sait très bien que le coup est jouable.
Walid Mesloub y va plus franchement. « Si les Dijonnais sont à cette place (18e), c’est qu’ils ont forcément des lacunes. Je pense que c’est du 50/50 », estime le milieu de terrain lensois.
Lens semble porté par le souffle de l’épopée
Reste plusieurs inconnues à bien négocier, à commencer par un match aller où il ne faudra pas trop se découvrir pour éviter de prendre le fameux but à l’extérieur. Il faudra aussi composer avec les ballons, plus légers, de la Ligue 1.
Le VAR sera également de la partie alors que les Lensois n'ont jamais joué avec en Ligue 2. Enfin, après l’expulsion stupide Jean-Louis Leca vendredi à Troyes, les buts seront gardés par Jérémy Vachoux, un deuxième gardien, qui n’a pas beaucoup joué cette saison (3 rencontres).
Mais Lens semble avoir le petit truc en plus qui permet de déplacer des montagnes. « C’est subjectif, c’est irrationnel. On a eu tellement d’événements contraires en barrages avec l’arbitrage, les expulsions, les prolongations mais on est toujours là. Les joueurs y sont pour beaucoup mais il y a peut-être aussi une énergie autour qui permet de se sublimer dans ces moments-là », avoue Montanier. Et jeudi à Bollaert, les Sang et Or seront encore plus portés par le souffle d’une épopée qui ne demande qu’à aller au bout.