Nantes-PSG: Tony Chapron doit «s’excuser auprès du club et auprès du joueur», estime Joël Quiniou
FOOTBALL L’ancien arbitre international est revenu sur la réaction totalement hors de propos de Tony Chapron à La Beaujoire…
Un geste incompréhensible, même pour ses pairs. Le coup de pied apparemment volontaire de Tony Chapron sur Diego Carlos puis l’expulsion du défenseur nantais ont choqué jusqu’à Joël Quiniou, l’ancien arbitre international désormais consultant pour RMC. Ce dernier veut croire que l’homme au sifflet de Nantes-PSG saura reconnaître rapidement son erreur pour « désamorcer la situation ».
Est-ce que vous arrivez à comprendre la réaction de Tony Chapron après sa chute ?
La première réaction, c’est une forme d’incrédulité. L’arbitre à là pour faire appliquer les lois du jeu, il détient l’autorité suprême. Il s’est certainement cru en insécurité après cette forme de bousculade, parce qu’il n’a pas vu la façon dont le geste a été commis. Il a une réaction qui n’a pas lieu d’être en donnant ce coup de pied en direction du joueur. Je pense que le premier qui regrettera ce geste sera Tony Chapron lui-même, quand il comprendra qu’il a commis une grave erreur.
L’exclusion de Diego Carlos n’a-t-elle pas encore renforcé le sentiment d’incrédulité ?
Même la décision de sortir un second carton jaune au défenseur nantais est difficilement compréhensible. Si l’arbitre a le sentiment d’être en danger sur le terrain, il n’y a pas 36 alternatives, c’est le carton rouge direct, quitte à corriger sa décision dans le rapport du match si elle s’avère incorrecte. Un arbitre est là pour appliquer la règle, pas pour régler des comptes.
Tony Chapron doit-il être lourdement suspendu, comme le serait un joueur à sa place ?
Il est urgent de désamorcer cette situation. Je crois que Tony Chapron doit faire amende honorable, dire qu’il a commis une erreur, s’excuser auprès du joueur et du club. Forcément, il écopera d’une suspension, mais ça dépendra forcément de sa version et des regrets qu’il aura pu exprimer, auquel cas la sanction pourrait être moins lourde qu’imaginée. Il ne faut pas en profiter pour crier haro sur l’arbitrage. Chacun peut disjoncter une fois dans sa vie quotidienne. Ce qui s’est passé ne doit pas entacher la profession dans son ensemble.