Décret anti-immigration: Mo Farah s'en prend à Donald Trump sur Facebook

ETATS-UNIS Le champion olympique britannico-somalien est actuellement en Ethiopie et redoute de ne pouvoir rentrer aux Etats-Unis, où il vit...

R.B. avec AFP
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Mo Farah aux JO de Rio 2016.
Mo Farah aux JO de Rio 2016. — Charlie Riedel/AP/SIPA

Le champion olympique britannico-somalien Mo Farah a fustigé dimanche les restrictions à l’immigration imposées par le président américain Donald Trump, estimant qu’elles faisaient de lui un « étranger » susceptible de ne pas pouvoir retrouver sa famille aux Etats-Unis.

Mo Farah est quadruple champion olympique 5000 m et 10.000 m, médailles acquises en 2012 et 2016.

« Le 1er janvier de cette année, Sa Majesté la Reine m’a élevé au rang de Chevalier. Ce 27 janvier, il semble que le président Donald Trump ait fait de moi un étranger », écrit le double champion olympique sur sa page Facebook.


« Je suis un citoyen britannique qui vis aux Etats-Unis depuis six ans, je travaille dur (…), paie mes impôts et élève quatre enfants dans un pays qu’ils considèrent être le leur. Désormais, on dit à moi et à beaucoup d’autres que nous ne sommes plus les bienvenus », fustige l’athlète, inquiet de ne pas pouvoir être autorisé à retourner aux Etats-Unis depuis l’Ethiopie, où il s’entraîne actuellement.

« Je vais devoir dire à mes enfants que Papa ne va peut-être pas pouvoir rentrer à la maison, c’est très troublant », poursuit le Britannique d’origine somalienne.

Né en Somalie il y a 33 ans, Mo Farah est arrivé au Royaume-Uni à 8 ans, et vit depuis 2011 dans l’Oregon, Etat de la côte ouest des Etats-Unis.

Le décret signé vendredi par le président américain, portant sur la « protection de la nation contre l’entrée de terroristes étrangers », interdit pour 90 jours l’entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays musulmans jugés dangereux (Irak, Iran, Yémen, Libye, Syrie, Soudan, Somalie), le temps de revoir les critères d’admission pour les réfugiés en provenance de ces pays.

Les défenseurs des immigrés ont toutefois remporté une première manche contre Donald Trump samedi en obtenant d’un juge qu’il empêche l’expulsion des personnes interpellées en vertu de ce décret.