JO 2016: Vous ne vous en rendez sans doute pas compte, mais les cavaliers français ont claqué un énorme truc pour prendre l'or
JEUX OLYMPIQUES La France était troisième avant le saut d'obstacles mardi...
De notre envoyé spécial à Rio,
RHAAAAAAAAAAAAAAAA [cri de jouissance]. C’est qu’on l’a attendu, le premier titre de ces JO de Rio. Et si on se demandait quel homme allait nous offrir ça, peut-être aurait-on dû penser un peu plus aux chevaux du concours complet. Mais si la troisième place des cavaliers français lundi soir incitait à parler podium avant l’ultime épreuve du saut d’obstacle mardi, on ne se projetait pas vraiment sur la première Marseillaise sauce carioca.
Et voilà que nos deux premiers cavaliers, Karim Laghouag et Thibaut Vallette, nous placent en tête de la compétition. « Là, on s’est mis à rêver à l’or, raconte Michel Asseray, DTN adjoint dont les pleurs sèchent à peine sur les joues. Mais derrière, les deux barres au sol de Bart L (le cheval de Mathieu Lemoine) nous font douter. »
Et voilà qu’on se retrouve en danger. Aïe. Ouille. Dans une discipline où les notes retenues sont celles des trois meilleurs cavaliers, il faut donc qu’Astier Nicolas nous claque un sans-faute pour empêcher l’Allemagne de s’offrir un troisième sacre olympique de rang. Pas simple quand on dispute ses premiers JO à 27 ans.
« Quand je l’ai croisé, il m’a dit "Je vais la chercher, je vais vous régaler" et il file, poursuit Michel Asserat. Thierry (Touzaint, l’entraîneur) se tourne vers mois et me dit "Putain, il est en confiance". Et derrière, il nous tire le sans-faute et nous offre le titre olympique. »
En larmes, les Français se rejoignent pour profiter un bref instant du sacre. Mais vraiment bref. « Astier est deuxième avant le saut d’obstacle du concours complet individuel, on va s’isoler pour préparer ça. On ne veut pas se faire trop de films. Ne vous inquiétez pas, on viendra chanter La Marseillaise à vous après. » S’il faut l’interpréter à deux reprises, nos cordes vocales sont prêtes.