FrançaisQu’est-ce qu’une anaphore ?

Qu’est-ce qu’une anaphore ?

FrançaisVous vous êtes sans doute déjà servi d’une anaphore sans le savoir, mais pour en avoir le cœur net, voyons ensemble de quoi il s’agit
L'ancien président de la République, François Hollande.
L'ancien président de la République, François Hollande. - Olivier Juszczak / 20 Minutes / 20 Minutes
Frédéric Henry pour 20 Minutes

Frédéric Henry pour 20 Minutes

L'essentiel

  • L’anaphore est la répétition d’un mot ou d’un groupe de mots en début de phrases.
  • Le procédé a souvent pour objectif de convaincre.
  • Pour cette raison, il est régulièrement employé par les politiques.

L’anaphore, c’est fort ! La preuve, les hommes et femmes politiques s’en servent à tour de bras. Eh oui, les figures de style ne sont pas que des guimauves pour poètes du dimanche. Certaines, au contraire, sont de véritables outils de persuasion. Si vous en doutez, restez avec nous.

Qu’est-ce qu’une anaphore ?

Comme évoqué plus haut, l’anaphore est une figure de style, c’est-à-dire une tournure originale qui permet à son auteur de se distinguer. Ici, il s’agit de répéter un mot ou un groupe de mots au début d’une série de phrases ou de vers successifs. Par exemple, sous la plume d’Aragon :

« Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent

Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps

Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant

Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir

Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant. »

NOTRE DOSSIER LANGUE FRANÇAISE

L’anaphore en politique

Si l’anaphore est utile aux poètes, les politiciens en raffolent. Eh oui, la répétition rend un argumentaire plus convaincant : d’une part, l’idée défendue est littéralement martelée ; d’autre part, l’orateur semble particulièrement déterminé. C’est ainsi qu’on retrouve l’anaphore dans plusieurs discours célèbres : le fameux « Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! » de Charles de Gaulle en 1944, le mythique « I have a dream… » de Martin Luther King en 1963 et, bien sûr… la succession de « Moi, président de la République… » inlassablement répétés par François Hollande en 2012.

Sujets liés