« L’inclusion nous concerne tous », pour Martin Petit, influenceur et parrain du « Challenge inclusion »

La vie de Martin Petit change il y a cinq ans, après un simple plongeon. Du jour au lendemain, il découvre un nouveau quotidien et se rend compte de l’étendu de tout ce qui n’est pas adapté pour les personnes en situation de handicap dans la société. 

Martin Petit, une vie qui bascule 

“J’ai plongé dans l’océan, il n’y avait pas suffisamment de fond”. Cet accident, qui a provoqué une fracture de la cervicale c5, ainsi qu’une atteinte sur la moelle épinière au niveau c6 et c7, conduit à une tétraplégie et modifie la vie de Martin du tout au tout. Le Bordelais explique : “Il faut se reconstruire, se réapproprier son image de soi, son rapport au corps, son rapport à la société, le regard des autres”. 

Avant 2017, Martin n’avait pas conscience de tous les problèmes d’accessibilité qui existent dans notre société. Il découvre les méandres administratifs, des assistantes sociales pas toujours au fait des aides disponibles.  

Une société peu inclusive ? 

“Si je dois prendre le tram ou le train, je dois réserver 48h en avance”, donne pour exemple Martin. Une perte de spontanéité, de temps et une charge mentale supplémentaire dont le créateur de contenu se passerait bien. Ce dernier doit désormais tout anticiper. 

Une fois arrivé à quai, il faut ensuite prévoir des taxis pour se déplacer d’un point à un autre puisque les métros, pour exemple, sont rarement adaptés. Une réalité du quotidien qui pose la question de l’inclusion des citoyens en situation de handicap dans notre société. 

L’inclusion, l’affaire de tous

“L’inclusion, c’est d’inclure toutes les personnes, quelle que soit leur diversité, leur différence”, résume le trentenaire. Ce sujet ne se limite pas au handicap, il s’étend à toutes les formes de différence possible. Mieux, l’inclusion nous concerne tous, comme le souligne Martin Petit : “Si on rend quelque chose d’accessible pour un fauteuil roulant comme moi, on va forcément la rendre plus accessible pour une personne âgée, des parents et leur poussette ou encore quelqu'un qui s’est cassé la jambe”. 

“Ça avance, mais il y a encore du chemin à parcourir”, Martin aimerait que les choses évoluent sur l’inclusion, et pas seulement en matière de handicap. C’est pourquoi il soutient les initiatives qui vont dans ce sens et est cette année le parrain du “Challenge inclusion”, porté par le groupe APICIL. 

Qu’est-ce que le “Challenge inclusion” ? 

Le “Challenge inclusion”, porté par le groupe APICIL (groupe de protection sociale paritaire et mutualiste) permet à des personnes qui ont un projet individuel ou collectif autour de la différence, du handicap ou tout autre sujet en lien avec l’inclusion, de remporter 5 000€ et un rayonnement du projet par le biais de la mise en avant de ce dernier. 

Allez vers plus d’inclusion dans la société

Martin Petit explique qu’en soutenant ces initiatives, le “Challenge inclusion” permet “à chacun, à son échelle, [d’]aider à ce que l’avenir soit meilleur et de contribuer à rendre la société la plus inclusive possible”. Pour lui, c’est la possibilité de “contribuer à ouvrir la porte à plein de projets inclusifs”. “J’invite vraiment toutes les personnes à s’investir dans le domaine associatif, que ce soit contre le racisme, pour les droits LGBTQIA+, sur le handicap”. Et, comme le rappelle ce dernier, il n’est pas nécessaire d’être directement concerné par le handicap pour en parler.