
Salariés : se former pour évoluer
Formation Découvrez les avantages de la formation professionnelle
57 % des actifs de 18-65 ans ont un projet d’évolution professionnelle dans les 12 prochains mois et 74 % d’entre eux disent avoir besoin d’une formation pour le mener à bien. Comment, dans quelles conditions ? A l’occasion de la sortie de la nouvelle application MonCompteFormation par le ministère du Travail, on vous dit tout dans cet article.
Pourquoi se former quand on est salarié ?
Transition technologique, environnementale, nouvelles organisations… Le monde du travail est aujourd’hui en pleine évolution. Pour appréhender ces changements, les salariés de 2019 ont donc encore plus intérêt à se former que leurs aînés, comme l’explique Mathilde Bourdat, Responsable des offres "Management de la formation" pour l’organisme CEGOS. « La formation professionnelle est une sorte de gymnastique de l’esprit, il faut éviter de s’ankyloser. Pour le salarié, le bénéfice d’une formation est souvent double. Elle permet de progresser dans sa fonction actuelle, mais aussi de préparer la suite. En commençant, par exemple, à acquérir de nouvelles compétences qui deviendront indispensables dans trois ou quatre ans. »
Bien entendu, la formation est encore plus cruciale pour les salariés qui souhaitent se projeter vers de nouvelles fonctions au sein de leur entreprise ou se reconvertir dans un nouveau métier. Pour Mathilde Bourdat, « de plus en plus d’actifs se disent : je n’ai qu’une seule vie ! On assiste donc aujourd’hui à des trajectoires inconcevables il y a 20 ans. Comme celle d’un ingénieur qui devient chef de cuisine. J’incite vraiment ces salariés à se lancer, mais en ayant préalablement bien mûri leur projet. » Avant de s’engager dans un long apprentissage, mieux vaut en effet s’assurer – à travers notamment des stages et des rencontres - que la réalité du métier ciblé correspond effectivement à ses envies.
Salarié en formation : comment cela se passe avec mon employeur ?
Il y a presque autant de cas pratiques que de travailleurs en formation. Prenons tout d’abord l’exemple d’un salarié utilisant son compte personnel de formation pour approfondir ses connaissances lors d’une formation courte. Depuis le nouveau site Internet ou la nouvelle application « Mon compte Formation », il peut s’inscrire librement à la formation de son choix. S’il souhaite la suivre pendant son temps de travail, il devra demander l’autorisation à son employeur au minimum 60 jours avant le début des enseignements (120 si la formation dure plus de six mois). Une démarche gagnant-gagnant. « Très souvent les projets du salarié correspondent bien aux besoins de l’entreprise. Le collaborateur veut progresser, l’organisation le soutient. Il n’y a pas de raisons de s’inquiéter », explique Mathilde Bourdat.
Dans le cas où les projets de l’employé ne sont pas alignés sur ceux de l’organisation ou s’il ne souhaite pas les dévoiler, il peut décider de suivre sa formation en dehors de ses horaires habituels de travail, ce qui lui permettra d’échapper à une demande d’autorisation. Dernier cas de figure : le Projet de transition professionnel (ou CPF de transition). Conçu pour les personnes désireuses de changer de métier, ce dispositif est adapté aux formations certifiantes, souvent longues (plus d’un an ou 1.200 heures). Pour être pris en charge, le Projet de transition professionnel impose au futur formé une étape de positionnement préalable. C’est-à-dire une évaluation initiale par l’organisme de formation (test, entretien, QCM…) afin de bien définir le parcours de formation du salarié en transition.
Comment financer mon projet ?
Depuis le 1er janvier 2019, tous les salariés du privé bénéficient d’un crédit de 500 euros par an sur leur compte personnel de formation, dans la limite d’un plafond de 5000 euros. Un montant qui s’ajoute à leur capital de droits actuels et qu’ils peuvent ensuite dépenser librement et facilement sur la nouvelle application MonCompteFormation. A noter que cette dotation est plus élevée pour les personnes peu ou pas qualifiées ou en situation de handicap qui bénéficient d’un droit à la formation de 800 euros par an (plafond de 8000 euros).
Dans le cas d’un projet de transition professionnelle, la demande de prise en charge financière doit être adressée auprès d’une commission paritaire interprofessionnelle régionale située, au choix, à proximité de son domicile ou de son lieu de travail. Pour être éligible le salarié doit – sauf cas particuliers – disposer d’au minimum 24 mois d’ancienneté professionnelle (dont 12 dans son entreprise actuelle). Si vous souhaitez vous faire accompagner sur la rédaction de votre projet ou sur le montage de votre plan de financement, vous pouvez trouver conseil et écoute auprès d’un CEP conseil en évolution professionnelle.
Ce contenu a été réalisé par 20 Minutes Production, l'agence contenu de 20 Minutes, pour le ministère du Travail