HISTOIREUn abri de la Seconde Guerre mondiale découvert par hasard à Béziers

Béziers : Un abri de la Seconde Guerre mondiale découvert par hasard par des agents municipaux

HISTOIREIl a probablement été construit dans les années 1930
L'abri découvert à Béziers
L'abri découvert à Béziers - Ville de Béziers
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

Des agents municipaux ont fait une étonnante découverte, le 27 janvier, à Béziers. Tandis qu’ils effectuaient des travaux sur une place de la sous-préfecture de l’Hérault, la place Emile-Zola, ils sont tombés par hasard sur plusieurs dizaines de mètres de galeries souterraines, indiquent les services de la ville. « Il s’agirait d’abris antiaériens construits probablement dans les années 1930, souligne la commune. Ils ont été utilisés par les Biterrois durant les alertes aériennes de la Seconde Guerre Mondiale. »



Ces galeries étaient utilisées dans le cadre de la méthode de « défense passive », visant à protéger la population, indique à 20 Minutes Bruno Modica, historien et animateur des Clionautes, une association regroupant des historiens et des géographes.

Des abris capables d’accueillir des habitants en cas d’alerte

« A partir de 1938, il y a eu des possibilités qu’une guerre éclate, raconte ce professeur d’histoire. Les militaires avaient pris conscience que des bombardements, y compris de populations civiles, pouvaient avoir lieu. Dans les immeubles qui disposaient de caves suffisamment grandes, ont été aménagés de tels abris, capables d’accueillir des habitants. En cas d’alerte, les consignes étaient d’occulter les fenêtres avec du papier noir, de ne pas laisser de lumière allumée, et de descendre aux abris, en prévoyant des vêtements de rechange, des affaires de toilette et un peu d’eau et de nourriture. »

Mais pourquoi n’a-t-on pas découvert cet abri avant ? « Les caves ont longtemps été des caves à charbon, reprend Bruno Modica. Le charbonnier arrivait avec ses sacs, il jetait le charbon dans la cave, ça recouvrait peu à peu. Lorsqu’on est passé au mazout, on a plus ou moins bouché les emplacements. Puis il y a eu des problèmes de d’indivision, de partage, on ne savait jamais vraiment quel était le statut des sous-sols. »

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