«Gilets jaunes»: Un policier a-t-il volé des maillots du PSG en marge de la manif ? L'IGPN indique avoir été saisie

ENQUETE Une enquête de l'IGPN a été ouverte après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un policier mettant des vêtements dans un sac, en marge de pillages lors de la manifestation des «gilets jaunes» à Paris

H. B.
— 
Capture d'écran d'une vidéo tournée par le journaliste Rémy Buisine samedi 16 mars 2019 sur les Champs-Elysées.
Capture d'écran d'une vidéo tournée par le journaliste Rémy Buisine samedi 16 mars 2019 sur les Champs-Elysées. — Capture d'écran Twitter/Brut

La scène, filmée ce samedi par le journaliste Rémy Buisine lors de la manifestation des «gilets jaunes» à Paris, a beaucoup fait réagir sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo diffusée en direct sur Facebook par le reporter de Brut, on aperçoit un agent des forces de l’ordre en train de plier un vêtement blanc et le ranger dans un sac noir, qui contient déjà plusieurs autres vêtements de la même couleur.

Plusieurs publications très largement partagées sur Twitter accusent le policier d’avoir «volé» ces vêtements, qui proviendraient de la boutique du PSG située sur les Champs-Elysées, qui venait tout juste de se faire piller. Des accusations prises au sérieux par la préfecture de police de Paris qui a indiqué à 20 Minutes avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), confirmant une information de Checknews.


Une «collecte de pièces à conviction» ?

Contacté par 20 Minutes, l'Unsa Police a indiqué que «le policier mis en cause dans la vidéo n'était visiblement pas un CRS». «Il n'y a pas de bandes jaunes sur le casque, signe distinctif des CRS», a précisé le syndicat qui n'a pas été en mesure de fournir plus d'informations.

La CGT-Police Ile-de-France a de son côté formellement démenti l'hypothèse d'un vol, affirmant à France Info qu'il s'agissait d'une procédure classique de «collecte de pièces à conviction». Contactée par CheckNews, une source policière a quant à elle fait état d’images «embarrassantes». 


Le 18e samedi de manifestation des «gilets jaunes», qui a rassemblé 32.300 personnes en France selon les chiffres du gouvernement, a été marqué par une nouvelle flambée de violences. Près de 200 personnes ont été placées en garde à vue.