Le compte Twitter du «Monde» piraté, le journal va déposer plainte

INTERNET L'Armée électronique syrienne a pris le contrôle du compte Twitter du quotidien, publiant notamment «Je ne suis pas Charlie»...

P.B. avec AFP
Le compte Twitter du journal «Le Monde».
Le compte Twitter du journal «Le Monde». — CAPTURE D'ECRAN

Ils ont finalement réussi leur coup. L'Armée électronique syrienne (SEA), qui avait attaqué l'infrastructure Internet de nos confrères du Monde ce week-end, a pris le contrôle de son compte Twitter un court moment dans la nuit de mardi à mercredi.

«Le Monde» va déposer plainte 

Le Monde a annoncé mercredi qu'il allait déposer plainte «notamment pour intrusion et maintien frauduleux dans un système informatique», a annoncé le journal. 

Le groupe de hackers pro-Assad a publié plusieurs messages, dont un intitulé «Je ne suis pas Charlie», dans lequel  ils ont pris position en faveur de la Palestine, de la Syrie qui «se fait bombarder» et de l'Afrique qui «meurt de faim et de massacre».

Vers 2h00 mercredi matin, le compte Twitter du quotidien a été suspendu. Le piratage a pris fin vers 3h45. Le quotidien s'est excusé pour «les messages frauduleux» publiés.

 Après le piratage de notre compte, nos équipes ont désormais repris la main. Nos excuses pour les messages frauduleux postés en notre nom.
— Le Monde (@lemondefr) January 21, 2015


Tentative de piratage de son site Internet

Le Monde avait annoncé mardi avoir été victime dimanche et lundi d'une attaque informatique de l'Armée électronique syrienne, qui avait cherché en vain à pirater son site et son compte Twitter.

Les pirates avaient dans un premier temps cherché à obtenir le mot de passe du compte Twitter du Monde en envoyant des courriels frauduleux à plusieurs journalistes de la rédaction.

Ils avaient ensuite tenté de publier un message de revendication sur le site du Monde, en vain également. La SEA n'en est pas à son premier coup d'éclat. En avril 2013, ces partisans du régime syrien avaient notamment piraté les comptes Twitter de l'AFP, de la BBC et du New York Times.