Des vidéos attendrissantes qui n’ont pas été du goût de tous. Un couple australien a glané plus de 740.000 abonnés sur Instagram en postant les aventures de deux de leurs animaux devenus amis : Peggy le chien et Molly la « pie », qui est en réalité un Cassican flûteur.

Un succès qui a attiré l’attention des autorités locales. Ces dernières ont obtenu la restitution de l’oiseau le 1er mars 2024, car le couple n’avait pas les autorisations pour s’en occuper. Les deux Australiens ont depuis lancé un appel sur les réseaux sociaux, rapporte The Independent.

Des plaintes des internautes

« Nous nous demandons pourquoi une pie sauvage ne peut pas décider elle-même où elle veut vivre et avec qui elle veut passer son temps », ont-ils décrit dans leur vidéo postée sur Instagram.

Dans le détail, plusieurs plaintes ont d’abord émané des internautes. Elles sont ensuite remontées jusqu’au département de l’Environnement, des Sciences et de l’Innovation (DESI) du Queensland, qui a décidé de saisir l’animal.

Il a rappelé que les Cassicans flûteurs n’étaient pas des oiseaux domestiques, et qu’ils peuvent devenir agressifs lorsqu’ils défendent leurs nids, précise le Huffington Post. Les pies australiennes, de leur nom en anglais, sont par ailleurs une espèce protégée, et jouent un rôle essentiel dans l’écosystème local de plus en plus fragilisé, indique la BBC. À ce titre, les tensions sont de plus en plus importantes entre les amateurs d’animaux et les autorités, notamment à la faveur des vidéos postées sur les réseaux sociaux.

Une intervention du Premier ministre

Dans l’autre camp, il a été rappelé que Molly avait été sauvé par le couple en 2020, alors qu’il n’était qu’un oisillon. Pour les plus de 70.000 fans qui ont signé la pétition de soutien, il est ainsi clair que la pie fait désormais partie de la famille. Également de cet avis, Steven Miles, le Premier ministre du Queensland, s’est positionné sur la question. « Il doit y avoir un moyen, dans le respect des règles, de voir Molly vivre une vie heureuse avec sa famille », a-t-il mis en avant.

Il a par conséquent appelé les autorités à plus de flexibilité concernant cette affaire, tout en faisant en sorte que les parents de Molly puissent être convenablement formés et obtenir les autorisations nécessaires. Pour l’heure, la « pie » est sous la protection du DESI, et ne peut être relâchée dans la nature, car elle a été « hautement habituée au contact humain ». Elle devrait être hébergée dans un établissement public jusqu’à la fin de sa vie.