Affaire Peng Shuai : Le patron de la WTA « profondément inquiet concernant la liberté » de la joueuse

TENNIS Malgré des réapparitions de Peng Shuai par écrans interposés, rien ne dit à l’heure actuelle que la joueuse de tennis est libre de ses mouvements et de sa parole

A.L.G. avec AFP
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Thomas Bach, le président du CIO, en grand discussion avec Peng Shuai, le dimanche 21 novembre 2021.
Thomas Bach, le président du CIO, en grand discussion avec Peng Shuai, le dimanche 21 novembre 2021. — Greg MARTIN / OIS/IOC / AFP

Le long échange avec Thomas Bach, le président du CIO, n’aura pas suffi à rassurer grand monde au sujet de Peng Shuai, dont la liberté de mouvement et de parole n’est toujours pas garantie après les accusations de viol lancées par la joueuse à l’encontre d’un ex-vice premier ministre du régime chinois.

A tel point que le patron de la WTA, Steve Simon, via une porte-parole de l’instance, a de nouveau fait passer un message. Celui-ci « demeure profondément inquiet concernant la liberté de Peng vis-à-vis de toute censure ou coercition et a décidé de ne pas reprendre contact avec elle via e-mail tant qu’il ne serait pas certains que ses réponses seraient personnelles et non celles de ses censeurs », a déclaré la porte-parole.

La WTA très sceptique quant à la situation de Shuai

« Steve Simon a contacté Peng Shuai via différents canaux de communication. Il lui a envoyé deux e-mails, mais il était clair que ses réponses étaient influencées par d’autres », a poursuivi celle-ci. Elle n’a en revanche pas souhaité revenir sur une information de la BBC s’appuyant sur les déclarations d’un « ami » de la joueuse et selon lesquelles elle aurait envoyé un e-mail à Steve Simon, le remerciant de son inquiétude, mais lui demandant de ne pas intervenir afin de la laisser « tranquille ».

Comme nous l’écrivions, elle a aussi dialogué dimanche par visioconférence avec le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach, le tout sous la supervision d’un membre du régime chinois. Selon le CIO, Peng Shuai a expliqué qu’elle était « saine et sauve à son domicile à Pékin mais qu’elle aimerait que sa vie privée soit respectée » sans que cela ne puisse être véririfé. Mardi, c’est Pékin qui a appelé à ne pas « politiser » ni « monter en épingle » l’affaire Peng Shuai, dans une rare réaction officielle aux accusations portées par la joueuse.