Affaire Peng Shuai : Le patron de la WTA « profondément inquiet concernant la liberté » de la joueuse
TENNIS Malgré des réapparitions de Peng Shuai par écrans interposés, rien ne dit à l’heure actuelle que la joueuse de tennis est libre de ses mouvements et de sa parole
Le long échange avec Thomas Bach, le président du CIO, n’aura pas suffi à rassurer grand monde au sujet de Peng Shuai, dont la liberté de mouvement et de parole n’est toujours pas garantie après les accusations de viol lancées par la joueuse à l’encontre d’un ex-vice premier ministre du régime chinois.
A tel point que le patron de la WTA, Steve Simon, via une porte-parole de l’instance, a de nouveau fait passer un message. Celui-ci « demeure profondément inquiet concernant la liberté de Peng vis-à-vis de toute censure ou coercition et a décidé de ne pas reprendre contact avec elle via e-mail tant qu’il ne serait pas certains que ses réponses seraient personnelles et non celles de ses censeurs », a déclaré la porte-parole.
La WTA très sceptique quant à la situation de Shuai
« Steve Simon a contacté Peng Shuai via différents canaux de communication. Il lui a envoyé deux e-mails, mais il était clair que ses réponses étaient influencées par d’autres », a poursuivi celle-ci. Elle n’a en revanche pas souhaité revenir sur une information de la BBC s’appuyant sur les déclarations d’un « ami » de la joueuse et selon lesquelles elle aurait envoyé un e-mail à Steve Simon, le remerciant de son inquiétude, mais lui demandant de ne pas intervenir afin de la laisser « tranquille ».
Comme nous l’écrivions, elle a aussi dialogué dimanche par visioconférence avec le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach, le tout sous la supervision d’un membre du régime chinois. Selon le CIO, Peng Shuai a expliqué qu’elle était « saine et sauve à son domicile à Pékin mais qu’elle aimerait que sa vie privée soit respectée » sans que cela ne puisse être véririfé. Mardi, c’est Pékin qui a appelé à ne pas « politiser » ni « monter en épingle » l’affaire Peng Shuai, dans une rare réaction officielle aux accusations portées par la joueuse.