Disparition de Peng Shuai : La WTA prête à se retirer de Chine si Pékin ne tire pas l’affaire au clair
TENNIS La tension entre la WTA, son patron, Steve Simon et la Chine monte d’un cran, alors que le monde du tennis reste sans nouvelles de Peng Shuai
La WTA hausse le ton dans l’affaire Peng Shuai, dont le monde du tennis reste sans nouvelles après que celle-ci a accusé sur les réseaux sociaux l’ancien vice-Premier ministre Zhang Gaoli de l’avoir contrainte à une relation sexuelle il y a trois ans, avant d’en faire sa maîtresse. Le boss du circuit féminin, Steve Simon, se dit désormais prêt à retirer la Chine du circuit si elle ne tirait pas cette affaire au clair.
« Nous sommes tout à fait prêts à retirer (de Chine) nos activités et à faire face à toutes les complications qui en découlent », a affirmé le patron du tennis féminin dans un entretien accordé à CNN. « Parce que c’est (des accusations de viols) plus important que les affaires », a déclaré Steve Simon à la chaîne de télévision américaine.
Mise en scène
Mercredi, la chaîne publique chinoise en langue anglaise CGTN avait dévoilé une capture d’écran d’un courriel attribué à Peng Shuai, que la joueuse chinoise aurait envoyé à la direction de la WTA.
Sur CNN, Steve Simon a réitéré ses doutes sur l’authenticité de ce message dans lequel la championne déclare « fausses » ses accusations contre Zhang Gaoli. « Je ne crois pas du tout que ce soit la vérité », a indiqué Steve Simon sur CNN, qualifiant de « mise en scène » l’e-mail en question. « Si elle a été contrainte de l’écrire, si quelqu’un l’a écrit pour elle, nous ne le savons pas […] mais tant que nous ne lui aurons pas parlé en personne nous ne serons pas rassurés », a dit le responsable de la WTA.
Interrogés à plusieurs reprises, les porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères ont dit tout ignorer de cette affaire qu’ils se sont refusés à commenter, arguant qu’il ne s’agissait pas d’un dossier diplomatique.