Football : Matchs perdus, billetteries nominatives… Vers une tolérance zéro face aux chants homophobes dans les stades
COMBAT•Le gouvernement entend renforcer les mesures contre les chants homophobes et les violences dans les stades. Cela pourrait aller jusqu’à l’arrêt des matchs, voire la défaite sur tapis vert20 Minutes avec AFP
Face à la persistance des chants homophobes et des violences dans les stades, les autorités françaises ont décidé de renforcer les mesures de sécurité pour les clubs de football les plus concernés, à savoir le PSG, l’OL et l’OM.
Lors d’une réunion au ministère de l’Intérieur en présence des instances du football français, le ministre des sports Gil Avérous a réitéré la nécessité d’appliquer le protocole de la Fifa dès qu’un chant homophobe est entonné dans un stade. Ce protocole prévoit une gradation de sanctions allant de la suspension du match à son interruption complète, voire la défaite sur tapis vert pour l’équipe qui reçoit.
Billetteries nominatives obligatoires pour Lyon, Paris et Marseille
Alors que ce protocole a déjà été mis en avant par les deux précédentes ministres des sports, Amélie Oudéa-Castéra et Roxana Maracineanu, Gil Avérous a insisté sur sa stricte application. La Ligue de Football Professionnel (LFP) a réaffirmé son engagement pour une « tolérance zéro » en matière de discriminations dans les stades, précisant que le cadre juridique existe déjà pour infliger des sanctions exemplaires, telles que des interdictions de stade administratives ou judiciaires. La Ligue a salué la réunion, qualifiée de « très constructive », et s’est déclarée « favorable à tout ce qui permettra d’identifier et d’interpeller les fauteurs de troubles pour permettre ensuite d’individualiser les sanctions ».
Interrogé par BFM TV, Gil Avérous a annoncé la mise en place d’une billetterie nominative obligatoire pour les matchs de l’OL, de l’OM et du PSG à partir du 1er janvier, puis pour toutes les rencontres de L1 et L2 dans le courant de l’année 2025.
Nouveau couac dans le gouvernement
Mais cette annonce a suscité des critiques, notamment de la part du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui s’est montré sceptique quant à l’arrêt définitif des matchs. « S’il y a des chants homophobes, le mouvement sportif doit prendre ses responsabilités, il doit y avoir une interruption temporaire. Arrêter des matchs est très compliqué, ce n’est pas la bonne solution », a-t-il affirmé, tout en prônant une interruption provisoire avec éventuellement des exfiltrations des fauteurs de troubles.