Finale France - Argentine : « A la fin, c’est cruel »... Didier Deschamps sonné après la défaite

FOOTBALL DD a eu du mal à cacher sa déception après avoir frôlé la remontada contre l’Argentine. Il s’est aussi montré évasif sur son avenir

William Pereira
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Didier Deschamps était à un cheveu de réaliser un doublé historique en tant qu'entraîneur
Didier Deschamps était à un cheveu de réaliser un doublé historique en tant qu'entraîneur — AFP
  • Didier Deschamps est passé à un cheveu d'un doublé presque unique dans l'histoire de la Coupe du monde.
  • Le sélectionneur n'a pas souhaité révéler s'il continuait son aventure à la tête de l'équipe de France. 

De notre envoyé spécial à Doha,

La défaite n’a jamais bon goût, surtout dans la bouche d’un vainqueur né, ce qu’est assurément Didier Deschamps. Le sélectionneur a raté l’occasion de réaliser un doublé historique en Coupe du monde sur le banc de l’équipe de France, et de la manière la plus cruelle qui soit, aux tirs au but, contre une Argentine increvable. Comme ses joueurs, moribonds sur le podium au moment de récolter leur médaille, Deschamps est apparu touché par la défaite, sa deuxième en finale d’une compétition internationale avec les Bleus.

Il n’en a cependant pas oublié de rendre hommage aux nouveaux champions du monde, mélange « d’agressivité et un peu de roublardise », note-t-il. Comme celle du gardien argentin, Dibu Martinez, monumental de vice pendant la séance de tirs au but. « Mais on s’y attendait, et je ne veux pas leur enlever de mérite en disant ça. » Avant de faire le bilan du match, de son équipe. Calmement, mais amèrement.



Du désespoir, à l’espoir, à la déception

Aurait-il mieux valu perdre en passant complètement au travers ou le faire en étant protagoniste d’une finale propulsée au Panthéon du sport ? A chaud, sur TF1, DD n’était pas loin d’opter pour la première option. « A 2-0, si on en prend un troisième, il n’y a rien à dire. » Avant de préciser sa pensée. « On a mis beaucoup de cœur et d’énergie pour revenir dans ce match. A la fin, c’est cruel. On revient de nulle part, on se rapproche et on touche quelque chose et ça nous échappe. C’est encore plus difficile à digérer. »

Pour Deschamps, les Bleus étaient diminués

Le mystérieux virus tant évoqué les jours précédant la finale a-t-il joué sur le début de match catastrophique de l’équipe de France ? Deschamps n’est pas acheteur de la théorie, mais ne l’invalide pas non plus. « On a fait en sorte de gérer au mieux. Y a-t-il eu un impact physique, psychologique ? Peut-être, je n’ai pas la réponse. Par rapport aux joueurs qui ont commencé le match, je n’avais pas la moindre inquiétude. […] Ce n’est pas une excuse, mais on n’avait pas le dynamisme qu’on avait jusqu’à maintenant. »

D’où la nécessité d’injecter du sang neuf dès la fin de la première période, alors que tout allait à vau l’eau. Giroud et Dembélé en ont fait les frais. « J’ai changé parce qu’on manquait de fraîcheur et que je voulais faire les choses différemment. Ce n’est pas que je veuille culpabiliser Olivier et Ousmane, qui ont fait beaucoup pour qu’on en arrive là, mais aujourd’hui, je les voyais moins bien. »

DD silencieux sur son avenir

L’échec n’est pas digéré que Deschamps est déjà confronté à la question à un million d’euros sur son futur à la tête des Bleus. Une question sur laquelle il n’a pas souhaité s’épancher. « Même si le résultat avait été inverse je n’aurais pas donné de réponse aujourd’hui. J’aurais rendez-vous avec mon président en début d’année, vous saurez. »

Interrogé la veille sur le même sujet, DD s’était montré plus disert. « L’équipe de France a toujours été la plus belle chose qui me soit arrivée dans ma vie professionnelle, dans ma première vie de joueur puis comme sélectionneur, déclarait-il. Maintenant, ça fait dix ans. C’est vraiment la passion, le très, très haut niveau. Je suis très bien, très heureux d’être dans cette fonction-là. » Entre-temps, une éreintante et décevante finale de Coupe du monde est passée par là.