JO Paris 2024 : Comment Saint-Germain-en-Laye va devenir la capitale du sport britannique
HOME SWEET HOME Le Comité olympique britannique a fait de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) son centre de préparation en vue des Jeux olympiques de Paris 2024
- Ce jeudi, le Comité olympique britannique et Saint-Germain-en-Laye ont signé un partenariat pour faire de la ville le centre de préparation des athlètes britanniques aux Jeux olympiques de 2024.
- La ville a déboursé 700.000 euros pour construire une piste d’athlétisme olympique, mise à disposition des Britanniques.
- La délégation britannique, forte de 300 athlètes, pourra utiliser les infrastructures de la ville pour s’entraîner dès cet été.
Dès le mois de juillet, les Saint-Germanois pourront croiser les plus grands athlètes britanniques dans les rues de la cité royale. Ce jeudi, le Comité olympique britannique a officiellement choisi Saint-Germain-en-Laye pour devenir son centre de préparation aux Jeux olympiques de Paris 2024. Les 300 athlètes britanniques viendront s’entraîner dans les Yvelines, à quelques kilomètres de Saint-Denis et de Paris où se tiennent la majorité des épreuves. Face aux centaines de communes d’Ile-de-France qui se sont proposé d’accueillir des délégations étrangères, la concurrence est rude. Mais « la ville nous drague depuis 2019 », plaisante un membre de la délégation britannique.
« Ce choix était une évidence, affirme Hugh Robertson, président de la Team GB. C’est une jolie ville. Une piste d’athlétisme vient d’être construite. Et puis, grâce aux transports, on n’est pas loin de Paris. On se sent déjà comme à la maison. » Certains athlètes arriveront dès cet été, d’autres à partir de l’été 2023. Emily Campbell, vice-championne olympique d’haltérophilie à Tokyo, se réjouit de venir « aussi souvent que possible ». Tous se rendront au village olympique au début de la compétition.
Une opportunité économique
« Un deal financier a été mis en place », explique Arnaud Péricard, maire de Saint-Germain-en-Laye. En payant un « prix d’ami », la délégation britannique aura accès au stade Georges-Lefèvre, doté d’une toute nouvelle piste d’athlétisme, à la piscine olympique de la ville et à une partie des équipements du PSG. Pour accueillir l’ensemble de l’équipe d’athlétisme britannique, la ville a déboursé 700.000 euros pour la construction d’une piste d’athlé olympique, avec 8 couloirs et une forme en T. Au total, ce chantier aura coûté 1,4 million d’euros. Une somme en partie couverte par des subventions de l’Etat.
Saint-Germain-en-Laye voit dans cet accueil une opportunité économique. « Ces infrastructures sportives seront occupées pendant les périodes de vacances, lorsque les Français se trouvent au bord de l’océan, ajoute le maire. Cela permettra de faire vivre l’hôtellerie, la restauration, les commerces de la ville pendant les trois prochains étés. » Les Britanniques resteront peut-être un mois de plus. La question de l’accueil de la délégation envoyée pour les Jeux paralympiques reste en suspens.
Susciter des vocations
« Accueillir ces athlètes, ce n’est pas une question de notoriété ou d’image, mais de valeurs », estime Arnaud Péricard. La mairie espère ainsi mettre ses jeunes au sport et, pourquoi pas, susciter des vocations. L’édile s’intéresse à « ce qu’il va rester » après les JO. La nouvelle piste augure la création d’un nouveau club d’athlétisme pour relancer la pratique de ce sport.
« Ce partenariat tient du devoir d’accueil universel de ceux qui organisent les Jeux mais aucun doute que notre soutien ira, en premier lieu, aux Français », certifie le maire, également avocat et dont l’un des clients a été le boxeur champion olympiqueTony Yoka. Même si, « on peut faire part d’un peu de chauvinisme au profit des Anglais, plaisante-t-il. Une fois n’est pas coutume ».