Lens-Bordeaux : « Un métier prenant mais passionnant », Alou Diarra raconte sa nouvelle vie d'adjoint

FOOTBALL Vice-champion du monde 2006 avec les Bleus, l’ancien milieu découvre la Ligue 1 comme adjoint de Franck Haise au RC Lens

François Launay
Alou Diarra est l'entraîneur adjoint du RC Lens
Alou Diarra est l'entraîneur adjoint du RC Lens — RCLens.fr
  • Depuis cet été, Alou Diarra découvre la Ligue 1 en tant qu’entraîneur adjoint au RC Lens.
  • Numéro 2 chez les Sang et Or, l’ancien joueur raconte sa nouvelle vie et revient sur ses belles années à Bordeaux qu’il retrouve samedi à Bollaert.

On peut avoir joué une finale de coupe du monde et commencer discrètement une carrière d’adjoint dans un club promu en Ligue 1. C’est le cas d’Alou Diarra. Vice-champion du monde en 2006 avec les Bleus, l’ancien milieu de terrain est en pleine reconversion au RC Lens. Arrivé dans l’Artois en 2018 comme coach adjoint des U19, Diarra a connu une promotion express en février dernier quand il a suivi Franck Haise chez les pros.

Depuis Lens est monté en Ligue 1 et l’ancien joueur à la riche carrière (Bayern, Liverpool, Lens, OM, OL, Bordeaux…) découvre l’élite depuis le banc de touche. Au moment de retrouver les Girondins samedi (17h), club qui a beaucoup compté pour lui, Alou Diarra raconte à 20 Minutes sa nouvelle vie d’adjoint.


La découverte de la Ligue 1

« Revenir aussi rapidement au très haut niveau dans cette position d’entraîneur adjoint est une expérience formidable. L’opportunité est venue plus rapidement que prévu. Aujourd’hui, je profite pleinement de mon nouveau rôle et je m’investis entièrement au service du RC Lens. Je connais très bien la Ligue 1 avec mes 18 ans de carrière de joueur au haut niveau. C’est beaucoup d’exigence, de remise en question et de travail. C’est toute cette somme de détails qui fait la différence avec les équipes de jeunes. On ne peut rien laisser au hasard ».

Son rôle auprès des joueurs

« Je suis quelqu’un de très ouvert, de très accessible et on a des échanges permanents avec les joueurs. Si j’ai des anecdotes à leur donner par rapport à mon expérience, je le fais. Ce relationnel se passe très bien. Mon rôle est aussi de faire le relais avec les joueurs de la post-formation que je connais très bien car je les ai eus en U19 et en réserve l’an passé. Je suis aussi chargé d’apporter des conseils au niveau défensif et sur les coups de pied arrêtés. Tout doit être fait pour que les joueurs soient dans les meilleures dispositions pour être performants le week-end. C’est un métier prenant mais passionnant ».


Son ami Plasil adjoint à Bordeaux

« Ce sont des retrouvailles que j’aborde avec plaisir. Je suis très content de revoir Jaroslav. C’est vraiment un ami du foot, quelqu’un que j’apprécie énormément. On a vécu des moments fantastiques ensemble chez les Girondins (2007-2011). On a fait notre formation d’entraîneur ensemble à Clairefontaine l’an passé. C’est une personne qui a une grosse culture tactique. On s’appelle souvent au téléphone pour parler des échéances à venir. C’est marrant de se retrouver samedi tous les deux dans la même position d’adjoint. On suit les mêmes étapes. Il est passé deux ans par la formation et il vient aussi d’arriver dans le monde pro ( comme adjoint de Gasset) ».

Les belles années girondines

« Les Girondins sont une famille pour moi. J’y ai passé quatre ans avec un groupe d’hommes extraordinaire. On allait tous dans le même sens. C’est un club qui m’a beaucoup apporté et où j’ai vécu de merveilleuses années. Ça va me faire bizarre de les affronter pour la première fois en tant qu’entraîneur adjoint. Mais on va essayer de trouver la faille pour les battre afin de poursuivre notre bon début de saison ».


Lens, le club qui l’a révélé

« C’est le club qui m’a mis en lumière. C’est là où je suis devenu international. J’ai disputé le Mondial 2006 en étant un joueur du RC Lens. C’est forcément un club qui a compté dans ma carrière et qui compte encore aujourd’hui en me laissant l’opportunité de pouvoir m’épanouir dans un staff professionnel. C’est extraordinaire ».

Numéro 1 un jour ?

« Pour l’instant, je suis numéro 2 dans un rôle que j’affectionne car j’apprends toutes les ficelles de ce métier. Je suis très à l’écoute, très observateur et preneur de conseils. Je m’enrichis chaque jour avec les membres du staff qui ont dix ans d’expérience pour certains. J’ai toujours été quelqu’un de très ambitieux mais je ne veux pas brûler les étapes. Je veux m’enrichir et progresser avant peut-être un jour, de devenir entraîneur numéro 1 mais pas forcément au niveau professionnel ».

A Bordeaux, Plasil fait le lien avec le staff

Comme Alou Diarra quelques mois avant lui, Jaroslav Plasil a connu une promotion aux Girondins de Bordeaux. Après un an en tant qu'adjoint de l'équipe réserve, il a rejoint le nouveau staff mise en place par Jean-Louis Gasset : « Il est en train de découvrir son métier. Il prend de plus en plus confiance. Le grand avantage qu’il a sur beaucoup d’éducateurs, c’est qu’il a le respect des joueurs. Les joueurs savent qui il est. S’il manque un joueur, il rentre, il met la chasuble et on ne voit pas qu’il a arrêté le football », explique l'entraîneur bordelais.

— FC Girondins de Bordeaux (@girondins) September 4, 2020Dans les coulisses du nouveau rôle de Jaroslav Plasil auprès du groupe professionnel.

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Avec Ghislain Printant, l'ancien milieu de terrain tchèque anime les séances sous le regard de Gasset : « On était avec Laurent Blanc au départ de sa carrière à Bordeaux, et le fait d’être au départ de sa carrière d’entraineur, ça me fait extrêmement plaisir. C’est quelqu’un de très bien ». Jaroslav Plasil a aussi été choisi car ils connaissaient très bien les joueurs du club et qu'il fait désormais le lien avec eux et le nouveau staff.