Hyères : Les dealers marseillais interdits de séjour par un arrêté préfectoral
MESURES•Un arrêté préfectoral a été pris mardi afin d’empêcher « toutes prises de contrôle » du trafic de stupéfiants dans le quartier populaire du Val des Rougières, à Hyères dans le Var20 Minutes avec AFP
«Tous les individus résidant dans les Bouches-du-Rhône et connus pour des antécédents judiciaires en matière de stupéfiants » sont désormais interdits de « circuler ou de stationner sur la voie publique » à Hyères, dans le Var, « sans motif légitime ». Un arrêté préfectoral a été pris mardi afin d’empêcher « toutes prises de contrôle » du trafic de stupéfiants dans le quartier populaire du Val des Rougières.
Ces « mesures d’entrave » visent à « dissuader les narcotrafiquants » de se rendre dans ce quartier ciblé ces derniers mois par des opérations antidrogue qui ont permis « de déstabiliser considérablement le trafic installé », a précisé un communiqué de la préfecture du Var.
L’objectif est de « permettre un retour au calme »
Deux opérations « place nette » ont notamment permis les saisies de 75 kg de cannabis, 15 kg de cocaïne et près de 200.000 euros en numéraire. Pour faire appliquer cet arrêté, les policiers hyérois seront « renforcés autant que de besoin par des fonctionnaires de police de Toulon et une brigade canine de détection d’armes et de stupéfiants », peut-on lire également dans le communiqué.
L’objectif affiché par la préfecture et le procureur de Toulon, Samuel Finielz, est de « permettre un retour au calme au sein du Val des Rougières et garantir la sécurité aux habitants et permettre aux associations de reprendre leurs activités au sein de ce quartier » prioritaire, poursuit le communiqué.
En 2023, les assassinats liés au trafic de stupéfiants ont coûté la vie à 49 personnes à Marseille, un chiffre record imputable à une « stratégie d’intimidation et de terreur » des trafiquants, selon la préfecture de police à Marseille. Dans les départements voisins des Bouches-du-Rhône, la violence liée au trafic de stupéfiants s’est récemment exacerbée dans le Vaucluse, ou encore dans le Gard, où la guerre de la drogue a emporté un enfant de 10 ans cet été.
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