Mort de Robert Badinter : « Être lumineux », « figure du siècle », « Géant »… Les hommages se multiplient

«Une figure du siècle, une conscience républicaine, l’esprit français. » C’est par ces mots qu’Emmanuel Macron a salué la mémoire de Robert Badinter, décédé à l’âge de 95 ans dans la nuit de jeudi à vendredi. Les hommages politiques à cet infatigable défenseur des droits de l’homme, père en tant que garde des Sceaux de l’abolition de la peine de mort en France en 1981, se multiplient.

« Il aura consacré chaque seconde de sa vie à se battre pour ce qui était juste, à se battre pour les libertés fondamentales. L’abolition de la peine de mort sera à jamais son legs pour la France », a d’ailleurs souligné le Premier ministre Gabriel Attal. Lointain successeur du juriste à la Chancellerie, Éric Dupond-Moretti évoque « un garde des Sceaux visionnaire » qui « laisse un vide à la hauteur de son héritage : incommensurable ».

Pour Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel, dans lequel Robert Badinter a siégé, le disparu était « un juste entre les justes », qui a fait « progresser le droit et l’humanisme ». Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, souligne pour sa part sa « force de conviction sans pareille », se souvenant d’un être « tout simplement lumineux ».

« L’exemple de la droiture et de la justesse »

« Avec Robert Badinter, la France perd un géant, immense juriste, avocat et homme d’Etat. Je perds un ami intime, un compagnon de luttes, de victoires, de conversations littéraires et de moments intenses », a écrit de son côté l’économiste Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand à l’Elysée.

Celui a aussi longtemps porté la robe noire, « restera pour les avocats et notre pays l’exemple de la droiture et de la justesse », estime de son côté Pierre Hoffmann, le Bâtonnier de Paris.

Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi qu'une cérémonie d'hommage national à Robert Badinter aurait lieu.