Oui, on peut bien vivre avec le VIH

Le dépistage est l’unique moyen de savoir si on est porteur du VIH. Il permet aux personnes diagnostiquées positives de bénéficier d'un traitement adapté, d'autant plus efficace s'il est commencé tôt. Ne pas connaître son statut sérologique, c’est prendre le risque de tomber gravement malade et de contaminer ses partenaires. 

Que l’on ait le VIH ou non, l'espérance de vie est la même si on est dépisté tôt

Vivre avec le VIH, c’est désormais possible ! Depuis son apparition dans les années 1980, la vie d’une personne séropositive a bien évolué. Si le diagnostic reste une épreuve compliquée, le développement des traitements antirétroviraux permet une prise en charge rapide, simple, efficace et le plus souvent sans effets secondaires. Ces progrès thérapeutiques se remarquent aujourd’hui avec l’espérance de vie d’une personne séropositive similaire à celle d’une personne non-porteuse du virus, à condition que celle-ci soit diagnostiquée peu de temps après sa contamination et puisse bénéficier d’une prise en charge précoce. 

Ainsi, il est important de suivre correctement son traitement, consulter régulièrement son médecin et garder une bonne hygiène de vie pour contrôler le virus jusqu’à atteindre une charge indétectable .

Les personnes porteuses du VIH ne transmettent pas le virus

Même si elles font encore parfois l’objet  de stigmatisations, les  quelques 180 000 personnes qui vivent avec le VIH  en France peuvent travailler, s’aimer, faire des enfants et vieillir comme tout le monde. Alors que les idées reçues visent particulièrement la transmission du virus, plusieurs études à grande échelle ont démontré que grâce à son traitement, une personne séropositive dont la charge virale est indétectable ne transmet pas le virus lors des rapports sexuels sans préservatif. L'intérêt du préservatif pour les personnes séropositives concerne les autres IST ( infections sexuellement transmissibles), chlamydia, gonococcie, syphilis etc. Les antirétroviraux permettent ainsi de faire face aux craintes de nombreuses personnes séropositives de transmettre le VIH et d’aborder leur sexualité de manière plus sereine et épanouie.

Dire où ne pas dire ?

C’est la question que se posent souvent les personnes vivant avec le VIH. Car, être séropositif, c’est aussi être exposé aux discriminations et au rejet de personnes mal informées. Méfiance, jugement, exclusion, c’est autant de sentiments et de réactions auxquelles les personnes vivant avec le VIH peuvent être confrontées. Plus connue sous le terme de sérophobie, cela se traduit sous différentes formes. Elle peut être institutionnelle (refus de service par une banque); médicale (refus de prise en charge par un professionnel de santé); professionnelle (refus de promotion), ou tout simplement communautaire, donc subir des réflexions, des insultes ou autres rejets au quotidien. La sérophobie s’explique par une peur irrationnelle du VIH et de ses modes de transmission. Des craintes souvent dues à une méconnaissance du virus, des progrès thérapeutiques et de la vie des personnes vivant avec le VIH. Dire où ne pas dire qu’on est porteur du VIH est donc un choix personnel à faire au bon moment, mais aussi à la bonne personne. Bien que les traitements évoluent pour permettre une vie  en bonne santé, trop de personnes vivant avec le VIH sont encore victimes de sérophobie. Pour toute information vous pouvez consulter le site QuestionSexualité ou appeler Sida Info Service (0 800 84 08 00)